Les perspectives commerciales à court terme sont loin de vous emballer? Vous n’êtes pas seul. Les exportateurs canadiens jugent la situation pour le moins morose, et avec raison. Si vous êtes un peu assommé par la profusion des discours sur la scène économique mondiale, ne vous découragez pas. Il existe des stratégies que vous pouvez appliquer pour ne rien laisser au hasard et tirer le meilleur parti de vos activités et des débouchés internationaux. Nous reviendrons sur la question plus loin.

Mais pour l’instant, voyons les faits saillants du sondage sur l’indice de confiance commerciale (ICC), le sondage semestriel qu’effectue EDC auprès des exportateurs canadiens depuis maintenant 20 ans. Voici en quelques mots la méthode employée : 

  • Le sondage a été mené auprès de 1 000 exportateurs.
  • Les répondants sont représentatifs des exportateurs canadiens (régions, secteurs de marché et tailles).
  • Le groupe compte à la fois des clients et des non-clients d’EDC.
  • Les données ont été recueillies entre le 19 mars et le 15 avril. 

Cliquez ici pour obtenir gratuitement la version intégrale du sondage.

champ d’eoliennes

Les résultats en bref

1. La confiance à son plus bas en sept ans

L’indice de confiance commerciale au Canada a reculé de 5 % depuis le sondage de l’automne dernier et se situe maintenant en deçà de la moyenne des 20 dernières années. Il se rapproche du creux de 2011, observé durant la crise du crédit en Europe. 

2. Qu’est-ce qui jette une ombre au tableau?

  • L’essoufflement de l’économie mondiale
  • L’incertitude entourant les politiques commerciales internationales
  • La montée du protectionnisme

3. Parlons-en, du protectionnisme 

Le tiers des exportateurs disent que le protectionnisme ambiant influence leurs stratégies mondiales, surtout la hausse des tarifs douaniers, les politiques sur les achats préférentiels aux États-Unis et les obstacles à l’exportation dans ce pays. Près de la moitié pensent que les mesures de protectionnisme se resserreront dans la prochaine année. Ce sont la question des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium ainsi que le différend commercial entre la Chine et les États-Unis qui pèsent le plus dans la balance.

4. L’ACEUM, pas encore entériné

Une certaine incertitude persiste autour de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), et les plans d’investissement s’en ressentent quelque peu. Une faible majorité des répondants s’attend à ce que l’accord soit entériné cette année ou l’an prochain, mais une minorité importante s’attend à ce qu’il ne le soit pas.

5. La diversification, un retour à la moyenne

Les négociations qui n’en finissaient plus autour de l’ACEUM ont provoqué un sursaut d’intérêt pour la diversification de la part des exportateurs canadiens, mais on constate maintenant un retour à la moyenne historique. Sur quels marchés étendent-ils leurs activités? Sur ceux qui ont conclu un nouvel accord de libre-échange avec le Canada : 

6. Obstacles au commerce

Les entreprises qui cherchent à accroître ou à maintenir leurs activités à l’étranger se butent aux grandes difficultés suivantes :

  • Composer avec les tarifs douaniers ou les obstacles au commerce.
  • Recruter du personnel qualifié.
  • Respecter la réglementation gouvernementale.
  • Obtenir du financement.

7. Nouveaux marchés prioritaires

Les entreprises canadiennes qui exportent déjà ont des vues sur le Mexique, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine et la France. Parmi les autres, 73 % souhaitent exporter vers les États-Unis. Leurs autres marchés d’intérêt? Le Royaume-Uni, la France, la Chine et l’Allemagne.

ouvrier d’acier

Centre aide-export EDC

Vous avez des questions sur l’exportation? Avez besoin d’aide pour trouver en ligne des renseignements fiables sur le commerce international? Ou voulez simplement discuter d’une idée avec un de nos experts en commerce? Écrivez au Centre aide-export. Nous conseillons chaque année des milliers d’entreprises et les aidons à trouver des clients et des débouchés sur les marchés, et à respecter les règlements applicables. Qui plus est, nous pouvons vous renseigner sur les sujets de l’heure, comme les négociations commerciales, les différends sur les tarifs douaniers ou même le Brexit.

Conseils pour les exportateurs hésitants

Votre confiance commerciale s’est effritée? Qu’à cela ne tienne, vous pouvez tout de même agir maintenant pour maximiser le rendement de votre entreprise. Voici trois conseils d’affaires gagnants en cette période d’incertitude. 

1. Analyser sa chaîne d’approvisionnement

On est aussi forts que son maillon le plus faible. Assurez-vous d’effectuer au minimum une surveillance de base pour repérer les risques dans votre chaîne d’approvisionnement. Où sont vos fournisseurs? Un différend commercial persistant pourrait-il nuire à vos activités? L’imposition de tarifs peut faire mal, mais les représailles aussi. Pensez au conflit concernant l’aluminium et l’acier...

2. Diversifier ses activités à l’étranger

Il n’y a jamais de bon moment pour diversifier ses activités, pas plus qu’il n’y en a pour ne pas les diversifier. Faites des recherches et tirez profit des meilleures ressources gratuites. Si vous avez un code SH, consultez les données sur le commerce en direct pour voir dans quels pays les entreprises canadiennes comme la vôtre font des affaires. Et si vous n’utilisez pas encore le Service des délégués commerciaux, qu’attendez-vous? C’est gratuit.

3. Cultiver son sens de l’innovation

La règle d’or de l’innovation, c’est de « travailler à rebours en partant du client », en écoutant attentivement ses irritants. Utilisez les bonnes ressources pour arriver à vos fins et n’oubliez pas que l’écosystème d’innovation canadien n’a rien à envier aux autres. Profitez des nombreuses initiatives de financement et de soutien offertes, comme les suivantes : 

Série de webinaires d’EDC : Nos populaires webinaires contiennent une foule d’informations essentielles pour réussir à l’étranger. Voyez les webinaires passés ou inscrivez-vous aux prochaines séances qui vous intéressent.