Un soir, Steve et Kristen Johnston discutaient du talent de celle-ci pour la remise à neuf de vieux meubles; ils ont alors eu une idée de génie : une émission télévisée où deux gars ramassent des meubles au bord du chemin, les repensent, les travaillent, puis les rendent à leur propriétaire.

Et c’est ainsi que l’émission à succès Junk Brothers est née.

Le succès n’est pas un hasard

Après avoir développé l’idée et obtenu le feu vert de HGTV, les Johnston ont vendu la majeure partie de leurs parts à Chris Knight, de Knight Enterprises d’Ottawa, qui s’est servi de ses talents de producteurs pour mener l’émission à l’étape de souscription.

L’inspiration n’a pas frappé les Johnston à l’aveuglette. En plus de posséder un flair incroyable pour le potentiel des objets jetés, Kristen animait depuis longtemps The Decorative Painter, émission diffusée dans la région d’Ottawa sur Rogers TV. Quant à Steve, musicien professionnel et entrepreneur, il avait l’esprit créatif et le sens des affaires nécessaires pour faire décoller le projet. Au milieu des années 1990, il avait eu du succès dans le marché de la duplication des CD avec Healey Disc, entreprise établie par Leslie Howe de Distortion Recording Studios, un ancien associé d’Alanis Morissette.

Grâce à l’ALENA et à la faiblesse du dollar canadien, les affaires ne pouvaient aller mieux, et le chiffre annuel des exportations mondiales de CD s’élevait à quatre ou cinq millions. « À un moment donné, mon taux de contrats conclus était de 98 %, raconte Steve. Mais un jour, la musique en ligne est apparue. »

Une de perdue…

Au milieu des années 2000, les reprises des Junk Brothers et les CD ayant fait leur temps, les Johnston se sont concentrés sur les studios Liverpool Court. Spécialisation : création technique, planification et tenue d’événements et préproduction de matériel audio et vidéo.

« C’était le temps de passer à autre chose, avoue Steve. En tant que musicien, le passage au secteur de la création et du multimédia s’est fait naturellement. »

Il compte parmi ses plus gros événements des parties de basketball de la NBA et de hockey des Sénateurs d’Ottawa ainsi que de grands festivals dans la capitale, comme Bluesfest, le Festival de jazz et le Festival de musique folk.

Steve dirige maintenant la nouvelle entreprise Ably Productions, dont le créneau est la création de différents types de productions artistiques, de la conceptualisation et de la conception jusqu’à la mise en œuvre.

Faisant partie depuis peu de Media Mall – un regroupement d’entrepreneurs créatifs d’Ottawa –, Steve adopte de nouveaux concepts en matière de stratégie multimédiatique. « Travaillant en symbiose avec House Edge Media, nous offrons nos services créatifs sous forme d’abonnements mensuels, explique-t-il. Peu importe leur niveau d’engagement, leur taille et leur budget, les entreprises ont accès à des services créatifs professionnels et de qualité. Un soutien idéal pour les PME. »

Les avantages de la formule par abonnement

Le modèle d’affaires reposant sur l’abonnement s’applique maintenant dans plusieurs secteurs, notamment ceux de la radio et de la télévision par satellite, de la fourniture de solutions sans fil et d’Internet, de l’enseignement des arts martiaux et des services de tonte de pelouse.

Parmi les avantages de ce modèle figurent une clientèle plus engagée et un potentiel accru de vente incitative ou croisée.

Steve discute déjà avec quelques groupes et maisons de disque de la possibilité de collaborer sur les spectacles. D’après lui, les clients internationaux sont ouverts à la collaboration si la proposition de valeur est intéressante. « L’ALENA est encore en place, l’expédition ne coûte rien, le numérique donne l’impression de partager le même pâté de maisons, ET le dollar canadien est faible : une offre alléchante pour les PME étrangères. »

Apprenez-en plus sur le parcours d’exportation de Ably Productions