Comment protéger votre entreprise contre les perturbations
Le conflit en Ukraine ayant des répercussions dans le monde entier, les exportateurs canadiens ont besoin d’une solide stratégie d’affaires pour gérer leurs risques. Voici cinq conseils pour vous aider à réagir à un monde en constante évolution.
1. Réduire au minimum les perturbations des chaînes d’approvisionnement
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine perturbe les chaînes d’approvisionnement déjà mises à mal par la pandémie et pose de nouvelles menaces à la relance économique en Europe et ailleurs. Le fret maritime, ferroviaire et aérien étant touché, les pénuries croissantes attribuables à un manque de composants se font sentir dans un certain nombre de secteurs. Voici comment minimiser les perturbations pour votre entreprise, maintenant et en tout temps :
- Communiquez avec vos clients afin de les tenir informés et à jour des activités et des défis de votre entreprise.
- Examinez tous les aspects de vos chaînes d’approvisionnement, notamment la logistique, les mouvements transfrontaliers de personnes et de capitaux, ainsi que la manière dont vos marchandises sont achetées et vendues.
- Évaluez la situation pour comprendre comment votre entreprise sera touchée à court et à long terme. Changez d’orientation au besoin et tirez parti des nouvelles occasions.
- Dépensez selon vos priorités. Des problèmes de trésorerie étant susceptibles de survenir, vous devrez vous efforcer de limiter les dépenses, surtout si vous voulez éviter les mises à pied.
- Réévaluez vos processus d’affaires pour optimiser l’efficacité. En ces circonstances exceptionnelles où les flux de trésorerie sont soumis à des pressions inhabituelles, certains processus et protocoles devront être revus ou adaptés. Communiquez avec votre personnel pour vous assurer qu’ils comprennent bien leurs responsabilités.
« Bien que les exportateurs doivent, à juste titre, tenir compte des répercussions immédiates du conflit actuel sur leurs activités, par exemple les problèmes logistiques ou la hausse du coût des facteurs de production, il importe de prendre également en compte l’effet à moyen et à long terme. Par exemple, en diversifiant leurs chaînes d’approvisionnement, les exportateurs pourront mieux résister à la volatilité que ce conflit a déclenchée », explique Ian Tobman, gestionnaire, Centre d’information économique et politique d’Exportation et développement Canada (EDC).
2. Protégez vos marges contre les fluctuations monétaires
« Le marché des devises est actuellement très volatil », déclare Paul Mitchell, premier conseiller, Garantie – Commerce international à EDC.« Le risque de change peut être couvert par une facilité de change auprès de votre institution financière ou de votre cambiste. »
Garantir les taux de change avec une Garantie de facilité de change (GFC) est un moyen important de protéger vos marges, déclare M. Mitchell. La garantie de 5 % à 10 % que demandent habituellement les institutions financières pour ces types de facilité pèse inutilement sur votre flux de trésorerie en ces circonstances exceptionnelles.
La Garantie de facilité de change d’EDC résout ce problème : la garantie offerte à votre institution financière remplace efficacement les exigences de nantissement, ce qui libère la trésorerie de votre entreprise pour la faire croître.
Vous devriez également consulter
Les outils interactifs d’EDC : source d’info économique sur 75 destinations d’exportation du Canada
3. Faites preuve de diligence raisonnable
Les risques se présentent sous différentes formes et peuvent entraîner des conséquences très variées selon le secteur. De nombreuses entreprises examinent les scénarios les plus optimistes et les plus pessimistes pour repérer et surveiller les risques commerciaux. Lorsque vous évaluez un marché potentiel, vous devez connaître les risques usuels, notamment les risques politiques, financiers, sociaux, juridiques, environnementaux, liés à la chaîne d’approvisionnement et à la cybersécurité. Étant donné l’ampleur des sanctions canadiennes liées à l’Ukraine contre les personnes et les entités impliquées dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, il est essentiel de connaître votre client et d’avoir confiance dans votre décision de vous associer ou de travailler avec d’autres organisations.
Les exportateurs doivent avoir une solide stratégie de gestion des risques dans leur boîte à outils, affirme M. Tobman. « Les entreprises doivent également penser aux répercussions si ce conflit persiste, notamment en diversifiant leurs fournisseurs. »
Au cours du processus de découverte, il est judicieux de saisir les renseignements sous la forme d’un « registre des risques » afin de suivre les risques potentiels sur un marché donné. Les grandes sociétés ont recours à des algorithmes complexes pour effectuer leurs analyses de risques. Les petites entreprises peuvent parvenir sensiblement au même résultat en utilisant des feuilles de calcul Excel. Voici les étapes à suivre :
- cerner les risques
- déterminer leur probabilité
- évaluer votre exposition et les conséquences potentielles
- élaborer un plan d’action pour y répondre
Les entreprises doivent demeurer à l’affût de chaque marché, réévaluer régulièrement les différents risques et planifier en conséquence.
4. Protégez-vous contre les défauts de paiement
Le risque de défaut de paiement est une préoccupation majeure pour de nombreux exportateurs canadiens et l’assurance-crédit est essentielle pour protéger votre entreprise. Voici des conseils pour vous assurer d’obtenir la bonne couverture :
- Spécifique au risque. La police doit être structurée ou adaptée aux besoins de votre entreprise et vous devez vous assurer que les risques couverts sont ceux contre lesquels vous devez vous protéger.
- Appétit pour le risque de crédit. Si vous faites des affaires sur des marchés, ou avec des acheteurs ou secteurs qui présentent des risques élevés, vous devez confirmer que l’appétit pour le risque de crédit de votre assureur est suffisant, et qu’il est prêt à vous soutenir en temps de crise.
- Valeur en dollars. Assurez-vous de bien comprendre ce que vous obtenez pour le prix que vous payez.
- Il existe également des outils financiers offerts par diverses institutions. EDC, par exemple, offre des solutions que les exportateurs admissibles peuvent utiliser pour protéger leurs résultats nets.
5. Demandez les conseils d’experts
Comprendre ce qui se passe sur un marché et avoir une idée de ses risques potentiels est une forme de réduction du risque. EDC fournit de nombreuses ressources que les exportateurs peuvent utiliser pour trouver les renseignements dont ils ont besoin. Pour explorer ces domaines, veuillez consulter notre Centre d’expertise et les articles sur edc.ca.
Pour aider à surveiller le risque mondial, les exportateurs peuvent également se tourner vers les ressources suivantes :
- Service des délégués commerciaux du Canada (SDC);
- Banque de développement du Canada (BDC);
- Chambre de commerce du Canada (CCC);
- les associations de l’industrie, notamment les Manufacturiers et Exportateurs du Canada.
Voici d’autres outils d’information :