Pétrole, bois d’œuvre, aéronefs… Les exportations font bien souvent la manchette, mais attendez-vous à ce que le romantisme soit à l’honneur le 14 février, à la Saint-Valentin.

En tant que plus proche voisin des États-Unis, le Canada est bien placé pour tirer profit de la fibre romantique des Américains; en effet, la National Retail Federation (NRF) estimait l’année dernière que les consommateurs du pays dépenseraient 18,2 milliards de dollars américains pour souligner cette journée.

Exportations de diamants canadiens mises à éblouir

Comme plus de couples se fiancent à la Saint-Valentin qu’à tout autre jour de l’année, les diamants canadiens ne peuvent qu’éblouir. En effet, le Canada jouit d’une bonne réputation en ce qui a trait à la qualité et, tout particulièrement, à la couleur de ces pierres précieuses, lui qui produit des diamants bruts (non taillés) incolores ou quasi incolores, explique Tom Ormsby, chef des affaires extérieures et générales pour De Beers Canada.

« Puisque près de la moitié des ventes mondiales de diamants taillés et polis se fait aux États-Unis, il n’est pas rare que l’on entende que la proximité physique des diamants canadiens représente un facteur émotif de plus dans la décision d’achat », précise M. Ormsby. Parallèlement, l’association faite entre les diamants provenant des mines des Territoires du Nord-Ouest et les aurores boréales se fait de plus en plus connaître dans certains pays asiatiques comme la Chine et le Japon, ce qui entraîne le développement d’un autre secteur de croissance, encore en raison du lien émotif qu’entretiennent les consommateurs à l’égard des diamants provenant de cette partie de notre pays, ajoute-t-il.

De Beers Canada réserve jusqu’à 10 % de sa production canadienne destinée à la vente à des entreprises locales compétentes de taille et de polissage de diamants; le reste est vendu à l’étranger, principalement en Inde, laquelle taille et polit désormais environ 80 % de la production mondiale de diamants bruts, pour ensuite les distribuer à sa clientèle, partout dans le monde, indique M. Ormsby.

En septembre 2016, dans son rapport des retombées socio-économiques, De Beers Canada déclarait des revenus d’exportation bruts de 1,5 milliard de dollars pour le Canada.

Exportations de fleurs le jour de la Saint-Valentin

Aucun pays ne peut cependant se targuer de produire tout ce qui figure sur la liste des essentiels de la Saint-Valentin, le meilleur exemple étant l’omniprésente rose. Même si les exportations du secteur canadien de la floriculture aux États-Unis atteignent les 420 millions de dollars, ce qui comprend des fleurs telles que le gerbera, la tulipe et le chrysanthème, le Canada n’arrive pas à cultiver suffisamment de roses pour le marché local ou pour en exporter.

En 2015, Statistique Canada rapportait que le pays avait produit 5,3 millions de tiges de roses, tandis qu’il avait importé plus de 11 millions de roses coupées et de boutons de rose en 2016, de l’Équateur et de la Colombie.

Exportateurs au chocolat

La Saint-Valentin, c’est également le moment de l’année où les Hershey’s Kisses font bien plaisir! En effet, selon la National Confectioners Association, 94 % des Américains affirment souhaiter recevoir du chocolat ou des bonbons à l’occasion de cette journée.

Le Canada exporte du chocolat – pour une valeur de 1,5 milliard de dollars –, mais se classe au septième rang mondial derrière des pays européens comme l’Allemagne et la Belgique, dont les exportations combinées représentent un peu moins de 30 % du chocolat exporté dans le monde. La grande majorité des exportations canadiennes de chocolat en 2016, d’une valeur de plus de 1,4 milliard de dollars américains, étaient destinées aux États-Unis. En 2016, on comptait 327 fabricants de chocolat et chocolateries au Canada selon Statistique Canada, et le ménage moyen avait dépensé 225 $ en chocolat et en bonbons en 2015.

Principaux marchés pour les exportations canadiennes de vin

Rien de mieux qu’un verre de vin ou deux, particulièrement de vin pétillant, pour donner de l’ambiance à un repas spécial comme ceux que l’on savoure à la Saint-Valentin. Les Canadiens ont bu 16 millions de litres de vin pétillant en 2014 2015.

Bien que la production canadienne ne représente que 0,5 % de la production mondiale de vin, le pays est le producteur le plus stable de vin de glace. Selon l’Association des vignerons du Canada, le vin de glace représentait en 2016 24,2 % de la valeur totale des exportations de vin (19,4 millions de dollars) et 0,5 % du volume des exportations (336 355 litres). La Chine constitue le premier marché pour le vin de glace canadien (33,5 % de la valeur et 47 % du volume), suivie des États-Unis (31,6 % de la valeur et 26 % du volume) et de la Corée du Sud (12 % de la valeur et 8 % du volume).

Musique et romance

Alors que ceux atteints d’une flèche de Cupidon font leurs achats de la Saint-Valentin, on peut s’attendre à ce que les grands de la musique canadienne connaissent aussi une augmentation de leurs ventes, puisque certains des plus grands succès romantiques de tous les temps sont chantés par des artistes canadiens. Il suffit de penser à « My heart will go on », l’indicatif musical de la superproduction Titanic que chante Céline Dion, à « You’re still the one » interprété par Shania Twain ou encore à « (Everything I do) I do it for you » de Bryan Adams.

Comme Shakespeare l’a si bien dit, si la musique est la nourriture de l’amour, jouez-en!