Aujourd’hui, près d’une PME sur deux est détenue en tout ou en partie par une femme. Une statistique impressionnante. Malheureusement, au chapitre des PME qui exportent, cette proportion n’est que de 11 %. Un peu moins impressionnant. L’écart est énorme et il importe de le combler, pour la simple et bonne raison que les entreprises qui jouent sur les marchés mondiaux se portent beaucoup mieux que celles qui restent chez elles : elles engrangent beaucoup plus de revenus, sont plus productives, investissent plus dans la R-D et sont plus novatrices. Voilà qui fait beaucoup de plus. Il va sans dire que si nous voulons que les entrepreneures soient de plus en plus nombreuses à exporter, nous devrons nous aussi faire plus pour les y aider.

Franchir les obstacles du financement et du réseautage

Si les femmes entrepreneures peinent à atteindre leur plein potentiel de croissance internationale, c’est à cause de deux grands obstacles. Les recherches pointent premièrement vers la réticence des femmes à aller chercher des outils financiers pour alimenter leur croissance. Deuxièmement, il leur manque – plus souvent que les hommes – les réseaux indispensables à leur visibilité auprès de partenaires et clients potentiels. Consciente de ces difficultés particulières, BDC a comme priorité d’ouvrir la voie aux entreprises détenues par des femmes en mettant à leur disposition le capital, les outils et les ressources dont elles ont besoin pour fleurir.

Aide financière

Pour fournir aux entreprises détenues par des femmes l’appui financier dont elles ont besoin pour croître, nous leur avons alloué une enveloppe de 1,4 milliard de dollars sur trois ans, qui servira à diverses stratégies. Nous offrons notamment des prêts pouvant aller jusqu’à 100 000 $ pour combler un besoin immédiat. Les entrepreneures peuvent faire une demande en ligne, et la réponse leur est généralement donnée dans les 48 heures. Lorsque leurs besoins nécessitent une approche plus adaptée, par exemple pour acheter de l’équipement ou une entreprise ou encore intensifier les activités, les entreprises peuvent demander un prêt de plus de 100 000 $. Par ailleurs, nous œuvrons à l’égalité entre les sexes dans les secteurs de la technologie et du capital-risque au moyen de notre Fonds pour les femmes en technologie. Avec ses 200 millions de dollars, c’est l’un des plus importants fonds au monde qui investissent uniquement dans des entreprises technologiques dirigées par des femmes. Son portefeuille est déjà impressionnant!

Le soutien financier ne se limite toutefois pas à l’argent : il prend aussi la forme d’outils et de ressources pour les entrepreneures. Citons par exemple un cours en ligne gratuit sur la gestion financière, qui couvre tout depuis la gestion du flux de trésorerie jusqu’aux rapports financiers en passant par les analyses de rendement et même l’obtention de capital. Nous proposons également une série complète d’articles sur les défis de l’exploitation et de la croissance d’une entreprise, sans oublier la Boîte à outils de l’entrepreneur, un mini-portail qui regroupe des liens vers d’innombrables outils d’analyse et de comparaison, solutions logicielles gratuites ou à faible coût, modèles, guides d’affaires et plus encore.

Aide au réseautage : vous n’êtes pas seule… et nous non plus

BDC n’est qu’une des nombreuses organisations qui travaillent côte à côte pour donner aux entrepreneures des plateformes propices à leur croissance. Prenez le temps de les connaître, puisqu’elles ont réellement le potentiel de transformer votre entreprise. Ne sous-estimez jamais la force du nombre : en mettant votre énergie dans les bons réseaux, vous centuplerez les résultats.

Ateliers pour une entreprise bien portante

Les ateliers On parle affaires de BDC visent la santé intégrale de votre entreprise. Destinés aux entrepreneures dont l’entreprise est bien établie et cherche à croître, ces ateliers gratuits d’une journée recèlent des conseils pratiques sur le leadership, les stratégies de croissance, la gestion financière, les ventes et le marketing ainsi que les ressources humaines. Nous comprenons fort bien qu’en tant qu’entrepreneure, vous êtes probablement trop absorbée par les activités courantes pour pouvoir chercher de nouvelles avenues de croissance. Mais il n’y a rien de tel que de sortir de sa zone de confort pour s’immerger dans l’environnement de réseautage dynamique que vous offrent ces ateliers!

Dans la dernière année, nous avons organisé pas moins de 15 ateliers partout au pays. Chaque fois, ce sont plus de 50 entrepreneures qui ont répondu à l’appel de l’apprentissage, sous forme de séminaires et d’activités de renforcement de l’esprit de groupe. La dynamique entre ces femmes d’affaires qui apprennent et travaillent ensemble a de quoi impressionner. La transformation est flagrante : elles arrivent en pensant au « je », elles repartent en pensant au « nous ».

Outre l’apport évident des modules d’apprentissage, ces femmes d’affaires ont pu constater qu’elles ne sont pas seules : elles sont nombreuses dans la même situation, à avoir parcouru les mêmes chemins, voire butant sur les mêmes obstacles. Mais plus important encore, elles ont appris qu’elles n’ont pas à résoudre tous les problèmes par elles-mêmes. En fait, elles peuvent surmonter les difficultés plus facilement et efficacement si elles travaillent en équipe. Elles repartent donc de l’atelier avec bien plus qu’un bagage de connaissance : elles ont aussi un nouveau réseau. Nous avons créé un groupe LinkedIn pour chaque atelier, et la quasi-totalité des entrepreneures sont restées en contact avec les autres participantes.

Ces événements sont une source intarissable d’inspiration, mais l’histoire d’Angela Nagy, présidente et chef de la direction de GreenStep Solutions, mérite tout particulièrement d’être racontée. Angela est venue à Vancouver en avion depuis Kelowna pour participer à un atelier. Non seulement elle a pu acquérir des connaissances des plus utiles, mais elle a aussi pu créer des relations qui le sont encore plus. Elle est repartie avec une bonne dose de confiance, ayant constaté qu’elle n’est pas seule et qu’elle pouvait s’entourer d’alliés pour continuer à avancer.

Ne sous-estimez jamais votre propre potentiel, mais n’oubliez pas non plus qu’en affaires, l’union fait la force.