Tout comme vous, j’ai bien hâte de voir la récolte des médailles de nos athlètes canadiens aux Jeux olympiques, mais en tant que conseiller en commerce, je suis également impatient d’observer le succès de nos entreprises dans le contexte de ce nouvel accord. J’ai donc pensé vous parler des répercussions des Jeux sur l’économie sud-coréenne ainsi que des occasions pour les entreprises canadiennes de se tailler une place sur le podium.
Lorsque le flambeau olympique s’est frayé un chemin jusqu’à Naksansa, l’un des plus anciens temples bouddhistes en Corée, une nuée de ballons a rempli le ciel, emportant avec elle des prières pour assurer le succès des Jeux olympiques.
Ces prières trouvent également écho chez les organisateurs de PyeongChang 2018, car la réussite des Jeux olympiques d’hiver peut donner un fier coup de pouce à l’économie du pays hôte.
L’année dernière, Lee Hee-beom, le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de PyeongChang 2018 (COJOP), a estimé que les retombées économiques des Jeux devraient dépasser les 32 billions de wons (28,2 milliards de dollars américains) au cours des dix prochaines années. L’institut de recherche Hyundai est encore plus optimiste : selon ses projections, les retombées dépasseraient les 64,9 billions de wons (55 milliards de dollars américains) durant cette même période.
Les Jeux olympiques sont l’occasion pour la Corée du Sud de rappeler sa marque au monde entier. Avec un PIB annuel de près de 1,8 billion de dollars et une population de plus de 50 millions de personnes, la Corée du Sud est l’un des marchés asiatiques les plus dynamiques.
Onzième économie en importance au monde et quatrième en Asie, la Corée du Sud est un allié de longue date du Canada. Le pays est cependant devenu un important partenaire commercial au cours des dernières années : les échanges de marchandises entre les deux pays ont atteint 15 milliards de dollars en 2016.
Grâce à l’Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud, qui est d’ailleurs le premier du genre que le Canada conclut avec un partenaire asiatique, l’État sud-coréen a terminé sixième parmi toutes les destinations des exportations canadiennes en 2016, en important un total de 4,7 milliards de dollars canadiens en charbon, en produits agricoles et forestiers, en minerais de fer, en produits chimiques et en plastique.
Actuellement, 93 % des exportations sont exemptées de droits de douane lorsqu’elles entrent en Corée du Sud en vertu du nouvel accord. Ce nombre passera à 99,75 % à son entrée en vigueur complète le 1er janvier 2032.
Minéraux
Minerais, scories et cendres. Combustibles, huiles minérales, matières bitumineuses et cires minérales
Valeur des exportations en CAD: 2,26 milliards
Métaux communs
Fer, acier, cuivre, aluminium, nickel, plomb, zinc ainsi que les ouvrages en ces matières
Valeur des exportations en CAD: 416 millions
Pâtes
Pâte de bois ou d’une autre matière fibreuse cellulosique, papier ou carton à recycler
Valeur des exportations en CAD: 372 millions
Le charbon est la principale exportation canadienne vers la Corée du Sud, même si notre contribution ne représente que 12 % de l’importation totale en charbon du pays.
Colombie-Britannique
Grâce à son industrie minière, à ses produits en aluminium et à son secteur forestier, la Colombie-Britannique a été responsable de près de la moitié (49 %) des exportations vers la Corée du Sud en 2016.
Total des exportations en CAD: 2,66 milliards
Ontario
L’industrie minière est la championne des exportations en Ontario, mais l’industrie des sciences de la vie et de la santé obtient également de beaux résultats en Corée du Sud.
Total des exportations en CAD: 620,105 millions
Québec
Les exportations de minerais de fer, de pâte et papier ainsi que de produits agricoles ont offert une solide performance pour l’équipe Québec.
Total des exportations en CAD: 734 millions
La Corée du Sud est un marché hautement concurrentiel et une porte d’entrée vers l’Asie-Pacifique, une région en essor, offrant ainsi des occasions dignes des Jeux olympiques pour les entreprises canadiennes. Voici trois secteurs où les entreprises canadiennes ont de solides capacités et pourraient dénicher des occasions de répondre à la demande du marché sud-coréen.
Secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire
Actuellement, la Corée du Sud importe des produits agroalimentaires et des produits de la mer principalement des États-Unis, de la Chine, de l’Australie, du Brésil et du Vietnam.
Le Canada occupait la dixième place en 2016, même si nous ne comptions que pour 2 % du marché.
Technologies propres
Dans le cadre de la Stratégie axée sur le commerce d’intégration du Canada pour les technologies durables, la Corée du Sud est un marché prioritaire depuis qu’elle a investi 35 milliards de dollars pour mettre au point des sources d’énergie renouvelable et ainsi réduire ses importations en énergie.
Les entreprises canadiennes profitent ainsi de formidables occasions dans des secteurs comme le captage et le stockage du carbone, le traitement des eaux, de l’hydrogène et des piles à combustible.
Une fois sa mise en œuvre terminée, l’ALECC éliminera les tarifs douaniers sur toutes les technologies durables.
Technologies de l’information et des communications (TIC)
La Corée du Sud est un important producteur de TIC et compte un grand bassin de consommateurs friands de nouvelles technologies. Les secteurs des technologies sans fil et de services réseau, de la conception de jeux vidéo et du divertissement numérique regorgent donc de débouchés pour les entreprises canadiennes.