L’évolution technologique s’accélère de plus en plus, et le révolutionnaire est devenu la norme. L’intelligence artificielle, les véhicules autonomes et électriques, les mégadonnées et leur analyse, l’impression 3D… Ces nouvelles technologies changent la façon de faire des affaires dans tous les secteurs de l’économie.

Les révolutions technologiques de cette ampleur ont été rares dans l’histoire. On pense notamment à celles occasionnées par l’apparition des technologies suivantes :

  • énergie à vapeur,
  • électricité,
  • moteur à combustion interne,
  • ordinateur.

Aujourd’hui, nous entamons une nouvelle période de transformation avec l’avènement des technologies numériques.

Par technologies numériques, qu’entend-on au juste?

Avant toute chose, je tiens à préciser ce qu’on entend par technologies numériques.

Le terme « technologies numériques » désigne toute technologie de l’information et des communications (TIC) qui soutient ou permet d’accomplir une activité commerciale. Il peut s’agir d’activités externes qui touchent la clientèle ou encore d’activités internes.

Activités externes Activités internes

• Courriels

• Médias sociaux

• Site Web d’entreprise

• Applications mobiles conçues par vous, pour vos clients

• Vidéos en ligne

• Courriels de marketing

• Outils de sondage en ligne

 

Le commerce électronique y joue aussi un rôle important si vous vendez
en ligne ou utilisez un outil de suivi ou d’expédition des stocks.

• Logiciel de gestion, comme les systèmes de planification des ressources
d’entreprise et de gestion des relations avec les clients

• Logiciel de comptabilité et de facturation

• Infonuagique

• Analyse et utilisation des données

• Tableaux de bord numériques

• Impression 3D

• Utilisation de capteurs

• Systèmes de gestion courante

• Technologies industrielles de l’Internet des objets

 

Cette liste n’est pas exhaustive : l’étendue des technologies numériques est très vaste. Mais elles vous donnent une bonne idée.

Nouvelle étude sur la maturité numérique

Pour mieux comprendre comment les changements en question touchent les entreprises canadiennes et pour évaluer la maturité numérique de ces dernières, la Banque de développement du Canada (BDC) a sondé 2 000 PME du pays.

La maturité numérique permet de déterminer où l’entreprise se situe en matière d’utilisation des technologies numériques, à partir des deux questions suivantes.

Intensité numérique. À quelle fréquence l’entreprise se sert-elle de technologies numériques pour mener ses activités?

Culture numérique. L’entreprise est-elle équipée pour apporter des changements? Est-elle dotée d’une stratégie et d’une culture solides? Planifie-t-elle adéquatement et offre-t-elle les formations qui s’imposent?

La combinaison de ces deux éléments – l’intensité et la culture – dévoile la maturité numérique d’une entreprise.

Une entreprise canadienne sur cinq possède une maturité numérique avancée

En combinant culture et intensité, nous sommes parvenus à établir quatre profils de maturité numérique : conservatrice, technotimide, technocentrique et avancée.

Voici ce qu’a conclu notre étude des entreprises canadiennes.

  • Les avancées : 19 %. Elles ont des résultats élevés pour l’intensité et la culture numériques. Elles font un usage efficace des technologies numériques pour mener leurs activités et possèdent une culture favorable au changement.
  • Les technocentriques : 10 %. Elles ont un résultat élevé pour l’intensité numérique, mais faible pour la culture : elles ne peuvent donc pas profiter pleinement de leurs investissements.
  • Les technotimides : 14 %. Elles possèdent la culture nécessaire pour provoquer un changement, mais n’ont pas encore investi suffisamment dans les technologies.
  • Les conservatrices : 57 %. Elles ont des résultats faibles pour l’intensité et la culture numériques. Elles font un usage limité des technologies en question et peinent à provoquer et à gérer un changement culturel.

Notre étude dévoile quelque chose d’inquiétant : les entreprises conservatrices forment une majorité, et ce sont elles qui courent le plus grand risque de se retrouver à la traîne. En fait, la plupart de celles que nous avons sondées avaient déjà vu une baisse dans leurs ventes. Dans le meilleur des cas, leurs projections étaient stables. Et dans le pire, la baisse s’accentuait davantage.

Les entreprises qui ont adopté les technologies numériques réussissent mieux

Voyons maintenant le bon côté des choses. Avec 19 %, les entreprises avancées arrivent au deuxième rang.

Nous avons constaté que, au cours des trois dernières années, les entreprises avancées étaient :

  • 62 % plus susceptibles d’avoir vu leurs ventes augmenter;
  • 52 % plus susceptibles d’avoir vu leurs profits croître considérablement;
  • 70 % plus susceptibles d’avoir exporté;
  • 329 % plus susceptibles d’avoir innové.

Il est temps d’évaluer votre entreprise et de la transformer

Pour gagner en maturité numérique, il faut d’abord savoir où on se situe. Sinon, impossible d’améliorer quoi que ce soit.

BDC vient de lancer un outil d’évaluation de la maturité numérique gratuit. Servez-vous-en pour vous comparer aux autres entreprises canadiennes de votre secteur et pour cerner vos points faibles.

L’outil est simple, gratuit et facile à utiliser; l’évaluation prend environ quatre minutes et se fait ici, à même notre site Web.

L’outil se fonde sur le même cadre de travail que notre étude Passez au numérique. Il permet de déterminer auquel des quatre profils votre entreprise correspond.

L’évaluation repose sur 19 questions relativement simples à propos de votre entreprise, de votre culture et de vos interactions avec la clientèle et les partenaires. Ensuite, elle compare vos résultats à ceux de vos pairs.

C’est alors qu’un des quatre profils vous est attribué : conservatrice, technotimide, technocentrique ou avancée. Et voilà! Vous savez maintenant à quoi vous en tenir.

Le numérique, c’est payant

Les technologies numériques ne sont plus une simple tendance ou une perspective lointaine. La révolution numérique bat son plein, et la victoire appartient à ceux qui investissent dans les technologiques numériques.

Mais bonne nouvelle : les retardataires n’ont pas manqué le bateau! Les PME canadiennes sont nez à nez avec les PME américaines. Cela dit, c’est maintenant qu’il faut agir!

Justement, l’outil d’évaluation de la maturité numérique de BDC est un excellent point de départ. Vous saurez où vous vous situez et quoi améliorer pour vous hisser au rang des entreprises avancées.