Vous envisagez d’exporter ou de percer de nouveaux marchés, mais les risques vous inquiètent? Cela en vaut-il vraiment le temps, l’effort et le coût? Vous seuls le savez, mais nous pouvons vous dire avec certitude que le chemin de la réussite passe par une stratégie mondiale bien menée.
Voici cinq façons par lesquelles l’exportation peut permettre à votre entreprise de prendre de l’essor
1. Établissement de connaissances, de réseaux et de chaînes de valeur
Même si cela peut initialement les sortir de leur zone de confort, exporter force les entreprises à établir des réseaux commerciaux mondiaux et à bien s’informer afin de comprendre à fond le marché visé et leur secteur d’activité. Cela leur permet aussi de s’adapter sur place, au Canada, surtout si des concurrents internationaux d’expérience et disposant de moyens importants commencent à s’installer sur leur terrain.
2. Accélération de la croissance des revenus et de la rentabilité
Si votre marché est presque saturé ou que votre produit approche la fin de son cycle de vie, développer de nouveaux marchés s’avère une option séduisante. Et même si ce n’est pas le cas, les recherches montrent que les entreprises qui vendent sur les marchés internationaux trouvent le moyen d’être plus performantes.
Selon l’Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises d’Industrie Canada, le revenu moyen des exportateurs était de 3,47 millions de dollars, plus de deux fois celui des entreprises qui n’exportaient pas, soit 1,57 million de dollars. Cela s’explique par l’établissement de nouveaux marchés, mais les exportateurs ont également constaté une augmentation de leur profitabilité, avec une marge bénéficiaire avant impôt d’environ 13 % par rapport à 11 % chez les entreprises qui n’exportent pas.
3. Amélioration de la prodzuctivité et de la compétitivité
Percer de nouveaux marchés et souvent des marchés plus vastes peut entraîner une augmentation de l’efficacité opérationnelle et des économies d’échelle dans la production, la logistique et les ressources humaines. Cela peut aussi aider à se spécialiser en se concentrant sur ses principales activités et en affinant son avantage concurrentiel, au lieu de se diversifier pour obtenir une plus grande part du marché canadien relativement petit.
4. Encouragement à l’innovation
L’innovation est portée par une connaissance accrue des marchés extérieurs et l’expérience acquise comme commerçant à l’échelle mondiale. Vous verrez ainsi comment évoluent les marchés mondiaux (et plus encore, votre propre secteur d’activités à l’échelle internationale). Cela s’avère particulièrement indispensable pour les stratégies d’innovation de votre entreprise puisque de nombreux produits ont une courte durée de vie sur le marché et doivent être périodiquement améliorés ou remplacés par de nouveaux produits.
Les chiffres sont éloquents : 23,5 % des exportateurs investissent en R et D, soit plus que trois fois plus que les entreprises qui n’exportent pas (7,3 %)*.
5. Soutien à la résilience et à la durabilité
En d’autres mots, les exportateurs ont tendance à être moins vulnérables aux risques puisqu’ils ont diversifié leurs bases de clients et de fournisseurs; ils sont donc en meilleure position pour survivre aux fluctuations des marchés.
Les craintes les plus courantes quand vient le moment de percer de nouveaux marchés concernent l’instabilité ou les ralentissements économiques (ce qui peut arriver n’importe où), les tensions politiques ou les bouleversements violents, l’incertitude réglementaire et juridique qui découle de pratiques culturelles ou commerciales différentes, et toute autre forme d’interruption imprévisible des affaires.
La prudence et la préparation aux pires situations sont de bonnes habitudes d’affaires. De plus, nombre des risques précédemment énoncés peuvent être atténués. Il est essentiel de bien vous préparer afin de comprendre le marché et le contexte commercial où vous voulez faire affaire. Des ressources gouvernementales telles que le Service des délégués commerciaux du Canada peuvent vous aider à naviguer au sein de nouveaux marchés. Vous pouvez également envisager de recourir à des solutions d’EDC telles qu’un financement pour stimuler l’innovation ou encore une assurance crédit pour vous assurer d’être payé.
Il existe certainement des risques à mener des activités commerciales à l’étranger, mais le danger du statu quo, surtout en ce qui concerne l’innovation et la compétitivité, peut être aussi important.
Vous pouvez invoquer des liens de cause à effet, mais les preuves démontrent que les entreprises canadiennes qui réussissent sur le marché intérieur réussissent encore mieux en exportant à l’échelle internationale.
Alors pourquoi est-ce que seulement environ 10 % des PME canadiennes font affaire à l’étranger? Il est peut-être grand temps de penser à mettre en place ou bonifier votre stratégie d’exportation mondiale (ou d’y repenser!).
* Source pour toutes les statistiques : Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises. Industrie Canada/Statistiques Canada, 2015.