Au beau milieu d’une crise, la plupart des gens sont naturellement portés à vouloir agir. Et c’est certainement notre cas à EDC. Le besoin de faire quelque chose pour aider les entreprises canadiennes est inscrit dans notre ADN.

Depuis mars, moment où l’ampleur de la crise commençait à se préciser, nous avons beaucoup agi.

Soutenant le plan d’aide économique du gouvernement du Canada en réponse à la crise de la COVID-19, EDC a offert des centaines de millions de dollars en garanties pour aider les institutions financières à fournir des liquidités essentielles. Nous avons rendu l’assurance crédit plus flexible, plus abordable et plus accessible, et servi d’intermédiaire clé pour l’octroi de centaines de millions de dollars en prêts au nom du gouvernement du Canada grâce au Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes. Nous avons même aidé certaines entreprises à se tourner vers la production d’équipement de protection individuelle et d’autres solutions vitales pour les travailleurs de première ligne.

Mais il y a un aspect de nos activités qui passe plutôt inaperçu, et qui est pourtant fondamental pour notre efficacité et notre adaptabilité en cette période où le pays a besoin de nous.

L’écoute.

Nous avons tendu l’oreille pour savoir ce que nos parties prenantes, nos partenaires et, bien sûr, nos clients pensent de notre travail.

Une bonne partie des commentaires que nous recevons sont issus de consultations organisées en personne (ou sur Zoom, ces jours-ci) ou de sondages. D’autres commentaires encore nous parviennent de canaux moins officiels : appels à nos directeurs de comptes ou à moi-même, et messages sur les médias sociaux. Mais qu’importe la méthode, tous ces commentaires sont selon moi importants – surtout pour qui tente de se rendre utile durant une crise.

Les échos n’étaient pas tous favorables ces derniers mois. La lourdeur de nos processus a été critiquée. Certains ont jugé nos programmes trop lents ou trop peu généreux. Des groupes de la société civile ont aussi contesté nos approches sur le plan des droits de la personne et des changements climatiques.

Nous prenons ces commentaires au sérieux parce que nous savons que vos critiques peuvent être justes. C’est d’autant plus vrai quand on travaille aussi fort et aussi vite que nous le faisons actuellement pour offrir du soulagement en plein cœur d’une crise : on risque de faire des erreurs. Parfois, tout ce qu’on peut faire, c’est lancer un programme, ouvrir les yeux et les oreilles, tirer des leçons, puis refaire un essai. Certaines de nos idées ont très bien fonctionné dès le début. D’autres ont eu besoin d’améliorations.

Or cette crise nous a bien fait comprendre que les mauvaises idées ne sont pas en soi des erreurs. L’erreur consisterait plutôt à s’en tenir à une idée lorsqu’on la sait mauvaise.

Voilà pourquoi l’écoute est un aspect si crucial de nos activités.

Au cours d’une année moyenne, EDC déploie d’immenses efforts pour prendre le pouls des secteurs, des associations, des groupes intéressés et de la société civile. Dans une période comme celle-ci, une période où il faut « faire affaire avec l’inhabituel », l’écoute doit occuper une place centrale dans les pratiques de notre organisation.

En temps de crise, abandonner ces pratiques de consultation serait donc la dernière chose à faire. C’est pourquoi EDC a plutôt mis les bouchés doubles à ce chapitre en 2020. Nous avons fait de l’écoute et de la consultation des priorités, et nous ne pourrions en être plus fiers. Nous avons continué de sonder les grandes associations industrielles dans le cadre de notre Panel consultatif annuel sur l’industrie (qui, en juin dernier, a eu lieu virtuellement pour la première fois de son histoire). En octobre, nous tiendrons aussi notre toute première réunion des parties prenantes de la société civile, organisée en collaboration avec des groupes qui militent pour la protection de l’environnement, les droits de la personne et la reddition de comptes des dirigeants; elle rassemblera plus de 40 organisations de partout au Canada.

Ces engagements nous permettent d’apprendre ce qui fonctionne et ce qui doit changer, et de mettre au jour de nouvelles idées et approches pour faire en sorte que nos mesures entraînent un maximum de retombées là où les besoins sont les plus criants – le tout dans le respect des principes de durabilité et de responsabilité d’entreprise qui nous sont chers.

Car au bout du compte, voilà la priorité. Et c’est en écoutant – sérieusement, attentivement, humblement – que nous y parviendrons. C’est pourquoi je suis si reconnaissante que l’écoute, en plus de l’action, soit si profondément inscrite dans l’ADN d’EDC.