Chicago est depuis longtemps un pôle commercial du Midwest américain. Cette région, au cœur même de la première économie du globe, gagne en importance à mesure que la mondialisation s’accélère, et se présente comme un marché tout désigné pour le commerce transpacifique des marchandises. Naturellement, on cherche activement à bénéficier de son pouvoir d’achat et multiplie les interactions économiques avec la région, et ce, depuis une vingtaine d’années. D’ailleurs, le rôle de Chicago en tant que pont entre le marché américain et le reste du monde est appelé à s’intensifier, ce qui fait de cette métropole un choix évident pour l’établissement d’une deuxième représentation d’EDC aux États-Unis.
Les particularités de la région économique de Chicago sont bien connues. Elle profite d’une position concurrentielle unique vu son statut de carrefour du transport intermodal, et l’aéroport international O’Hare est l’un des plus achalandés de la planète. Autre élément d’intérêt : Chicago est depuis déjà un bon moment le point de convergence des réseaux ferroviaires du Midwest, sans compter qu’elle est une plaque tournante du transport pétrolier et gazier par pipeline. Mais ce n’est pas tout : elle se trouve à proximité d’une voie navigable, ce qui lui confère un avantage naturel, et est desservie par de grandes autoroutes qui la relient au reste du pays – un atout stratégique indéniable.
Une bonne partie de l’infrastructure historique a été construite dans le but d’acheminer les produits de la région vers d’autres marchés. Au fil du temps, la région est devenue le théâtre d’intenses échanges commerciaux qui ont considérablement augmenté et élargi ses capacités industrielles. Chicago abrite un important secteur manufacturier et s’est taillé une réputation en tant que centre national de gestion de l’activité de détail. La ville possède également un secteur financier développé se spécialisant dans le commerce mondial des produits de base, et génère un nombre impressionnant d’emplois professionnels, scientifiques et techniques.
Plus de 400 grandes entreprises, dont 36 de la liste Fortune 500, ont leur siège social à Chicago. De ce fait, beaucoup de décisions déterminantes sont prises ici. On peut se demander si ce pôle commercial du Midwest continuera de connaître une telle prospérité. Voilà une excellente question, et la réponse dépend en grande partie des décisions stratégiques de sa grappe commerciale. Chose certaine, les débouchés sont au rendez-vous. Le marché intérieur florissant est un pilier de l’activité, mais l’essor des marchés d’exportation est nettement plus porteur. À mesure que les consommateurs asiatiques voient leur revenu augmenté, ils s’intéressent à des produits à plus forte valeur ajoutée. En sa qualité de destination de transit d’une foule de produits et de services américains, la région de Chicago pourrait servir de tremplin et ainsi répondre à la demande asiatique.
L’essor de Chicago et des marchés du Midwest est capital pour les perspectives des exportations canadiennes. Et pour cause : aux États-Unis, l’Illinois est la deuxième destination des marchandises canadiennes (soit 13 % du trafic total), devancé de très peu par l’État du Michigan. La croissance y est remarquable, tout particulièrement pour un marché au volume élevé : entre 2000 et 2018, la croissance moyenne annuelle des exportations uniquement vers cet État a atteint 6 %, soit bien supérieure à la moyenne nationale de 1,1 %. Cette cadence accélérée se maintient depuis cinq ans, même si on note une diminution de la marge de croissance.
Pour l’essentiel, les exportations canadiennes vers le marché de l’Illinois proviennent du secteur pétrolier et gazier. Elles sont donc soumises aux fluctuations des cours nord-américains et à une offre excédentaire défavorable. Pourtant, en poussant notre analyse, on constate que le dynamisme est bien présent. La région est un client de choix pour le secteur automobile canadien, la première industrie où s’est amorcée une reprise après la grande récession, et jusqu’à aujourd’hui les ventes vers les États-Unis demeurent à des niveaux élevés. La croissance de ces deux puissances sera limitée. Alors, dans quels secteurs l’impulsion sera-t-elle la plus forte?
Compte tenu des contraintes de capacités industrielles qui se dessinent à l’horizon, l’économie américaine fait de plus en plus appel aux solutions du secteur canadien de la machinerie et de l’équipement. Le volume est encore faible, certes, mais la croissance est vigoureuse : elle se situe dans les deux chiffres au cours des quatre et cinq dernières années. Certains segments du secteur automobile, notamment les poids lourds et les pneus, font particulièrement belle figure. Quant aux exportations aéronautiques, on peut dire que leur croissance s’est envolée de belle façon. Le maintien du dynamisme de l’économie américaine dépendra de plus en plus de ce type d’exportations, qui permet d’optimiser une main-d’œuvre toujours plus rare.
Conclusion?
La région du Midwest américain promet d’être un fournisseur de solutions particulièrement actif sur un marché américain de plus en plus serré. À terme, cette zone a de bonnes chances de répondre aux besoins des marchés émergents en rapide croissance. Fort de sa présence dans la région, le Canada est bien placé pour tirer parti de ce dynamisme et accroître ses exportations au-delà de son offre traditionnelle de produits. Grâce à sa nouvelle représentation permanente à Chicago, EDC peut vous aider à prospérer sur ce marché. Voilà le moment de vous lancer!