Marissa McTasney est la présidente et chef de la direction de Moxie Trades, l’entreprise qu’elle a créée et qui produit des bottes de travail et des chaussures de sécurité industrielles pour les femmes.
Découvrez son parcours d’exportation réussi.
Quand et pourquoi avez-vous commencé à envisager l’exportation?
Dès le départ. J’ai commencé mon étude de marché avant de me lancer en affaires, et beaucoup de statistiques provenaient d’Industrie Canada et du bureau américain des données et de la statistique. Je connaissais donc le potentiel de marché avant même de vendre mes premières bottes.
Y a-t-il un moment particulier que vous considérez comme décisif sur votre parcours d’exportation?
Quand j’ai perdu Zellers et Walmart, je savais que je devais trouver d’autres marchands de masse pour que mes affaires soient durables. Le Canada n’ayant qu’une seule grande chaîne de quelque 400 magasins de détail, mon entreprise serait vulnérable sans le marché américain.
Quelle est la plus grande différence entre faire des affaires au Canada et à l’étranger? Comment vous y êtes-vous adaptée?
Les Américains sont très entreprenants et fidèles aux marques, mais ils ne sont pas habitués à faire affaire avec une entreprise appartenant à une femme. Le plus difficile, c’est de faire de la route partout aux États-Unis avec mon sac à souliers. Ce sont de longues journées éreintantes et solitaires. Or, je suis avant tout une vendeuse.
En quoi l’exportation a-t-elle influencé votre approche de vente au Canada?
L’exportation aux États-Unis a amélioré ma réputation auprès des clients canadiens. Selon moi, ils sentent qu’ils sont plus en sécurité et que mon commerce n’est plus vulnérable. Ils sont convaincus que j’ai désormais bien intégré l’industrie de la chaussure. Moxie Trades est devenue une marque bien connue, un leader des chaussures de sécurité pour femmes et une entreprise établie.
Qu’avez-vous appris en exportant qui vous a servi au Canada?
Ne jamais arrêter de vendre. Prendre des commandes par un système logiciel, par téléphone, sur un avion de papier, sur une serviette de table, peu importe, mais demeurer polyvalent et s’assurer de toujours recevoir des commandes.
Quelle est la meilleure leçon que vous avez tirée d’une expérience d’exportation difficile?
Connaissez bien vos droits de douane et les taux de change, surtout maintenant que les prix de l’essence et les cours des devises varient. Ne fixez pas de prix pour plus de trois à six mois.
Que connaissez-vous aujourd’hui de l’exportation que vous auriez aimé savoir à vos débuts?
J’aurais dû commencer à exporter dès le départ.
Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?
Ce n’est pas très sorcier. Si vous faites une étude du marché et qu’il y a un créneau, lancez-vous.
Quel est le principal atout de l’exportateur?
La patience et la ténacité.