Aquatic Life : une entreprise d’une petite ville à la conquête du monde

Lorsqu’il a fondé Aquatic Life en 1987 dans sa maison au Manitoba, Jeff Simpson ne pouvait pas prévoir qu’il allait faire de grosses vagues sur les marchés mondiaux. Son entreprise, établie dans la petite ville de Pinawa, conçoit des solutions de surveillance des eaux en temps réel à diverses fins, de l’approvisionnement des villes en eau potable de qualité à la gestion des eaux usées. Elle vend et loue de l’équipement et offre des services de consultation et de réparation pour tous ses produits.

Après avoir créé un grand réseau de distribution au Canada, Aquatic Life a commencé à attirer l’attention à l’étranger. « Pendant des années, nous avons concentré nos activités au Canada, puis nous avons décidé d’exporter nos solutions dans d’autres régions du monde où il semble y avoir beaucoup d’intérêt et où la question de l’eau est un problème réel », indique M. Simpson. Le secteur minier était particulièrement curieux de voir ce que l’entreprise avait à offrir.

« L’eau est indissociable de l’exploitation minière; soit il y en a trop, soit il en manque », explique l’entrepreneur.

C’est ce qui a mené à l’élaboration d’AquaHive, une plateforme de surveillance à distance dotée de capteurs qui mesurent en temps réel la quantité et la qualité de l’eau dans les sites miniers. Le produit avait un potentiel d’exportation, mais M. Simpson et son équipe se sont rendu compte qu’ils manquaient de connaissances en la matière. C’est pourquoi ils se sont inscrits au Programme d’accélération du commerce international (PAC).

Par l’entremise du PAC, Aquatic Life a fait la rencontre d’Exportation et développement Canada (EDC). M. Simpson a rapidement constaté les avantages d’être conseillé sur l’élaboration d’un plan d’exportation et l’atténuation des risques associés aux contrats internationaux. Il a tôt fait de profiter de l’Assurance crédit d’EDC pour protéger les ventes à l’étranger de l’entreprise, et a aussi recouru au Programme de garanties d’exportations pour augmenter sa marge de crédit auprès de sa banque. « EDC nous a aidés non seulement dans nos relations à l’étranger, mais aussi sur le plan financier. Pour accroître les exportations, il faut générer des revenus et prendre des risques, et c’est une bonne chose qu’EDC assume ces risques », souligne M. Simpson.

En fonction de ce qu’il a appris dans le cadre du PAC, l’exportateur a visé le Chili, sachant que les services d’Aquatic Life seraient recherchés en Amérique du Sud, où beaucoup de mines ont du mal à s’approvisionner en eau. « La plupart des mines étant situées au nord ou dans un désert, elles doivent trouver des manières uniques d’acheminer l’eau sur des kilomètres, jusqu’au sommet d’une montagne par exemple, explique-t-il. Et ensuite, il faut la surveiller, cette eau. »

Après cette présentation réussie, l’entreprise minière a demandé à Aquatic Life de lui soumettre une proposition technique et financière. Aujourd’hui, Aquatic Life est en mesure d’offrir un système de prédiction de la qualité de l’eau basé sur l’apprentissage machine et des capteurs en temps réel, et ce, partout dans le monde.

M. Simpson est reconnaissant du Programme de jumelage d’affaires d’EDC et affirme qu’il n’avait jamais imaginé avoir l’occasion de présenter son produit à une multinationale du secteur minier. « Je suis sorti de la bulle du Canada, où nous sommes très prudents et restons en terrain connu. J’ai appris la valeur de l’exportation, le tout grâce à EDC. »

En attendant la confirmation du contrat pour AquaHive, Aquatic Life poursuit sa quête d’expansion sur d’autres marchés mondiaux. L’entreprise prévoit de se développer en Amérique latine et travaille à des projets en Afrique. « Nous nous imaginons être présents dans les pays où l’eau est un enjeu. C’est une ressource abondante au Canada, mais limitée dans beaucoup de pays », fait remarquer M. Simpson.