Au cours des dix dernières années, les exportations de services à l’échelle mondiale ont atteint un fulgurant taux de croissance annuel moyen de 6,5 % – une croissance plus rapide que celles du PIB nominal mondial et des exportations de marchandises. Il en va de même pour les exportations de services du Canada, avec un taux de croissance moyen de 5 %.

Si les services se révèlent très prometteurs pour les exportateurs canadiens, la situation économique mondiale présente encore d’importants risques. On peut penser à l’escalade des tensions commerciales, à la montée du protectionnisme et à la possibilité d’une récession mondiale. Pour atténuer ces risques, de nombreux entrepreneurs futés choisissent d’offrir leurs services sur de nouveaux marchés étrangers.

 

Les services les plus exportés

On parle d’exportation de service lorsqu’un résident d’un pays fournit un service à des personnes ou à des entreprises à l’étranger.

En ordre d’importance, voici les services les plus exportés :

  1. Services de voyage (p. ex. tourisme)
  2. Services de transport
  3. Services professionnels et de conseils en gestion
  4. Services techniques, relatifs au commerce ou autre
  5. Services de télécommunication et d’information

Des occasions de l’autre côté de l’Atlantique

Si vous songez à élargir ou à diversifier vos exportations de services, sachez que l’Union européenne est pleine de promesses. Déjà le premier importateur de services au monde – et le deuxième marché d’importation de services canadiens (après les États-Unis) – l’Union européenne continue d’être une destination commerciale d’intérêt pour bien des secteurs d’ici.

Depuis la fin de 2017, les services commerciaux représentent 60 % de toutes les exportations de services du Canada vers l’Union européenne – une demande particulièrement forte. Cette occasion en or profite aux exportateurs de services de télécommunication, de services financiers, de services d’entretien et de réparation, de services professionnels et de conseils en gestion et de services personnels, culturels et récréatifs.

La croissance des dernières années a surtout touché l’industrie des services audiovisuels, qui a vu ses ventes à l’exportation passer de 61 millions d’euros, en 2010, à 408 millions d’euros, en 2017 (source : Eurostat). Quant au secteur des services d’entretien et de réparation, sa croissance soutenue lui a permis de doubler ses exportations depuis 2012.

L’AECG facilite l’exportation de services

Percer un marché d’exportation n’est jamais sans défi : il faut trouver de nouveaux clients, faire concurrence à des sociétés étrangères ainsi que recruter et fidéliser des employés qualifiés. Cela dit, l’Accord économique et commercial global Canada-Union européenne est venu faciliter le tout avec l’allègement ou la suppression d’importants obstacles au commerce.

L’Accord économique et commercial global Canada-Union européenne est entré en vigueur en septembre 2017. Comme son nom l’indique, sa portée est globale, l’accord éliminant ou allégeant les obstacles dans presque tous les secteurs commerciaux qui unissent le Canada et l’Union européenne. En vertu de cet accord, 98 % des lignes tarifaires de l’UE sont exemptes de droits de douane.

Quel que soit votre secteur, si vous exportez des services, plusieurs dispositions de l’AECG vous aideront à percer plus rapidement le marché de l’Union européenne.

Regardez le webinaire : AECG -  Votre porte d’entrée vers 500 millions de consommateurs européens.

Des portes ouvertes comme jamais auparavant

Grosso modo, l’AECG offre aux exportateurs de biens et de services canadiens un accès sans précédent aux marchés et les met sur le même pied d’égalité que leurs rivaux européens quand vient le temps de soumissionner des contrats de l’Union européenne. Voilà un avantage de taille si vous songez à vendre vos services dans l’un de ses 28 pays membres.

La libre circulation de la main-d’œuvre

Principe fondamental de l’Union européenne, la libre circulation de la main-d’œuvre est mise de l’avant dans l’AECG. Depuis son entrée en vigueur, vous pouvez demander des visas d’admission temporaire pour vos employés; ainsi, ils peuvent passer du temps sur place et y faire une étude de marché, définir les exigences, mener des activités de prospection, etc.

Aux termes de l’AECG, les entreprises d’ici profitent d’un autre avantage de taille : celui d’établir plus aisément des filiales dans l’Union européenne. En étant présente dans le pays, votre entreprise pourra bien plus facilement entrer en contact avec ses clients, leur offrir un meilleur service et tisser des liens plus forts. D’ailleurs, la nouvelle réglementation simplifie les transferts intra-entreprise et, par le fait même, le déménagement de vos employés qualifiés.

L’élimination des tarifs douaniers

L’élimination des tarifs douaniers applicables aux biens canadiens est encore un autre grand avantage de l’AECG qui peut se traduire par une croissance de l’exportation des biens et, par conséquent, des services qui s’y rattachent. Et c’est surtout le cas dans le secteur de la haute technologie, car les machines et l’équipement s’accompagnent d’un service après-vente (conception, ingénierie, entretien).

L’accès au marché des achats gouvernementaux

Une autre disposition pivot concerne les règles applicables à l’approvisionnement public. Avec l’AECG, les entreprises canadiennes ont maintenant le droit de participer aux appels d’offres de bien des paliers gouvernementaux des pays membres de l’Union européenne.

Précision importante : cette disposition s’applique uniquement aux contrats de grande valeur, histoire de protéger les petites entreprises locales. Ainsi, pour en profiter, les plus petites entreprises d’ici doivent vraisemblablement s’associer à de plus grandes entreprises.

Des avantages visant les entreprises de l’UE au Canada

En plus de simplifier la vie des exportateurs de services canadiens qui se tournent vers l’Union européenne, l’AECG soutient les entreprises de là-bas qui mènent des activités (production, etc.) au Canada. Cette disposition a le pouvoir de créer des retombées pour l’économie canadienne grâce aux occasions d’investissement et à la création d’emplois. Par ailleurs, même si l’Union européenne et les États-Unis entretiennent toujours des tensions commerciales, l’UE pourra profiter d’un meilleur accès au marché américain grâce à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

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