
COVID-19 : la relance économique canadienne sous la loupe
L’Outil de suivi de la relance économique fait ressortir les tendances de l’économie nationale.
À la suite de la forte chute de l’activité économique au printemps 2020, les entreprises et les consommateurs canadiens semblent avoir adapté leurs activités et leurs habitudes au gré des vagues de la COVID-19. Les préoccupations au sujet de la montée du nombre des cas d’infection – et des problèmes qui en découlent – ont laissé place à de nouveaux risques comme l’inflation et des perspectives de croissance plus moroses. Les entreprises canadiennes ressentent toujours les effets des perturbations prolongées touchant les chaînes d’approvisionnement.
Le 17 juin, l’Outil était de 4 % supérieur aux seuils d’avant la pandémie.
Depuis la parution du 20 mai de l’Outil, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 et de nouvelles hospitalisations hebdomadaires a continué de diminuer au Canada. Cette diminution survient alors que les restrictions ont été considérablement assouplies à l’ensemble du pays et que la plupart des directives de santé publique ont été levées.
Les marchés des capitaux demeurent très volatils dans un contexte marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine et le resserrement de la politique monétaire, mesure destinée à juguler une inflation record. Pour ce qui est du cours du pétrole canadien (le Western Canada Select), il reste élevé et s’établit à 97 dollars américains le baril.
L’indice transport et mobilité s’est amélioré au fil de la levée des restrictions et de la reprise de l’activité du secteur touristique. En revanche, la fréquentation des arrêts de transport en commun et des locaux des employeurs reste réduite. En ce qui a trait au transport de marchandises, son activité est inférieure aux niveaux d’avant la pandémie. Pour sa part, le secteur aérien prend de l’altitude grâce à la demande comprimée croissante à l’approche de la saison touristique estivale, mais pas au point de se hisser aux niveaux d'avant la pandémie.
Les indices de confiance des consommateurs et des entreprises ont chuté en raison du resserrement de la politique monétaire et des tensions géopolitiques encore vives. L’inflation se maintient au-dessus des niveaux habituels alors que s’assombrissent les perspectives de croissance mondiale à court terme.
Les chiffres concernant le logement, les dépenses et l’emploi* sont stables. Par rapport à février 2020, le nombre d’offres d’emploi en ligne a bondi de 70 %, et le nombre d’heures travaillées a augmenté de 1 %. Quant aux ventes d’unités résidentielles, qui ont glissé à 6 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie, elles fléchissent au rythme des relèvements du taux directeur par la Banque du Canada. Enfin, l’activité des centres commerciaux et des centres récréatifs est supérieure à celle d’avant la pandémie.
* Nota – La composante du logement, des dépenses et de l’emploi avait jadis un volet sur les dépenses de consommation, qui a été remplacé par un indice axé sur la mobilité. L’indice sur le transport et la mobilité a été adapté en conséquence.