
À la suite de la forte chute de l’activité économique au printemps 2020, les entreprises et les consommateurs canadiens semblent avoir adapté leurs activités et leurs habitudes au gré des vagues de COVID-19. Les nouvelles éclosions et l’inquiétude qui en découle ont laissé place à de nouveaux risques comme l’inflation et des perspectives de croissance plus moroses. Les entreprises canadiennes ressentent toujours les effets des perturbations prolongées touchant les chaînes d’approvisionnement ainsi que le resserrement des politiques monétaires.
Au 18 novembre, notre indice était de 5 % inférieur aux seuils d’avant la pandémie.
Depuis la publication de l’Outil d’octobre, le nombre de nouveaux cas hebdomadaires de COVID-19 et d’hospitalisations continue de diminuer au Canada. Bien que la majorité des restrictions aient été levées dans tout le pays, l’augmentation saisonnière de la présence de virus respiratoires cet automne pourrait entraîner une flambée des cas, tant et si bien que certaines provinces envisagent le retour du port du masque.
Les marchés des capitaux demeurent extrêmement volatils dans un contexte marqué par le resserrement de la politique monétaire pour juguler l’inflation. L’indice de la Bourse de Toronto (TSX) a continué de diminuer depuis notre dernière parution. Le cours du pétrole canadien (le Western Canada Select), quant à lui, a encore baissé tandis que la demande s’affaiblit et que l’on puise dans la réserve stratégique de pétrole des États-Unis; il tourne maintenant autour de 56 dollars américains le baril.
On constate que l’amélioration de l’indice transport et mobilité se poursuit. L’activité dans les lieux de travail montre de légers signes encourageants, mais la plupart des autres indicateurs de mobilité varient très peu. Le transport de marchandises, qui affiche désormais un niveau supérieur à celui d’avant la pandémie, y est pour beaucoup dans cette amélioration. Le secteur aérien demeure encore quelque peu à la traîne, mais les déplacements intérieurs continuent de tendre vers leur niveau d’avant la pandémie.
Les indices de confiance des consommateurs et des entreprises continuent de chuter en raison du resserrement de la politique monétaire et des tensions géopolitiques encore vives. L’inflation demeure élevée, et d’autres hausses de taux sont à prévoir. Les perspectives mondiales de croissance à court terme sont moins élevées. Plus concrètement, la confiance des consommateurs a atteint son niveau le plus bas depuis juin 2020. De leur côté, les entreprises sont moins optimistes et s’attendent à une diminution des commandes.
Les indicateurs concernant le logement, les dépenses et l’emploi* ont légèrement augmenté. L’affichage d’offres d’emploi en ligne a connu une légère hausse. Les heures travaillées demeurent stables. Quant aux ventes d’unités résidentielles, elles fléchissent au rythme des relèvements du taux directeur par la Banque du Canada et sont de 22,3 % inférieures aux seuils d’avant la crise sanitaire. Enfin, l’activité des centres commerciaux et des centres récréatifs demeure supérieure à celle d’avant la pandémie et montre des signes d’amélioration.
* Nota – La composante du logement, des dépenses et de l’emploi avait jadis un volet sur les dépenses de consommation, qui a été remplacé par un indice axé sur la mobilité. L’indice sur le transport et la mobilité a été adapté en conséquence.