L’un des plus grands défis des jeunes entreprises technologiques qui vendent à l’étranger est justement de reconnaître qu’elles vendent – ou sont sur le point de vendre – à l’étranger.
Ça peut sembler évident, mais beaucoup de petites entreprises technologiques ne se voient pas comme des exportatrices parce que, souvent, ce ne sont pas des marchandises qu’elles expédient à l’étranger, mais plutôt des actifs intangibles.
Dans le domaine technologique, les clients peuvent se trouver n’importe où dans le monde. Votre première vente pourrait donc se conclure aux États‑Unis, en Inde ou en Colombie. Voilà pourquoi il est impératif de créer un plan stratégique qui tient compte de cette réalité. Le fait est que les jeunes entreprises doivent réfléchir à l’exportation dès le départ.
Pourquoi? Parce que les jeunes entreprises technologiques innovantes sont faites pour faire des affaires à l’étranger. La clé du succès consiste à prendre rapidement de l’expansion et le seul moyen d’y arriver est de percer de nouveaux marchés internationaux. Le Canada compte 39,4 millions d’habitants, c’est relativement peu par rapport à la population mondiale, qui en compte huit milliards. On comprend donc facilement qu’il y a plus de possibilités de croissance et d’expansion par-delà nos frontières.
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Et c’est une bonne chose parce qu’il est prouvé que les entreprises canadiennes qui vendent leurs produits ou leurs services à l’international sont habituellement plus rentables, plus productives, plus innovantes, plus concurrentielles, plus résilientes et plus durables que celles qui ne le font pas.
Il faut plus de jeunes entreprises au Canada
Selon Innovation, Sciences et Développement économique Canada (ISDE), en décembre 2021, on dénombrait 1,21 million d’entreprises avec employés au pays. De ce nombre :
- 1,19 million (97,9 %) étaient de petites entreprises;
- 22 700 (1,9 %) étaient des entreprises de taille moyenne;
- 2 868 (0,2 %) étaient de grandes entreprises.
Puisque la vaste majorité des entreprises au Canada sont de petite taille, le meilleur moyen pour elles de prendre de l’expansion et de passer à la catégorie supérieure est de se structurer, de planifier et de se préparer en vue des débouchés internationaux dès les premières étapes de leur création. Elles seront ainsi plus agiles, plus concurrentielles et plus novatrices en plus de pouvoir gagner plus rapidement des parts de marché.
Il y a des risques, mais aussi des solutions
Pour une PME – à plus forte raison une jeune entreprise technologique – il peut être angoissant de devoir assumer autant de rôles et de responsabilités. De la recherche jusqu’à l’obtention de financement, il faut que tous les membres de l’équipe portent plusieurs chapeaux pour que l’entreprise puisse croître et prospérer.
Il n’est donc pas étonnant que les PME canadiennes hésitent à se lancer sur les marchés étrangers. Comparativement à une grande entreprise, non seulement elles disposent de moins de ressources pour se renseigner sur les marchés internationaux et sur la conformité aux réglementations, mais il leur est aussi plus difficile de croître. C’est particulièrement vrai pour les entreprises qui cherchent à obtenir du financement, puisqu’elles sont habituellement de petite taille, leurs états financiers remontent à moins loin et elles n’ont pas de biens matériels ni de stocks.
Les jeunes entreprises canadiennes font en outre face au manque d’expérience commerciale, au manque de talents en gestion et à une culture réfractaire aux risques.
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Dans mon réseau, je me fais parfois demander jusqu’à quel point les risques sont importants, surtout si on n’expédie pas de marchandise physique. Non seulement les risques sont bien réels même pour les entreprises technologiques, mais dans un contexte politique et économique mondial en mouvance comme celui qu’on connaît, ils évoluent sans cesse. Songeons par exemple à la hausse vertigineuse des taux d’intérêt de la dernière année qui a compliqué la tâche des petites entreprises technologiques qui cherchaient à obtenir du financement pour prendre de l’expansion.
Et c’est sans parler des pressions réglementaires, comme les exigences relatives aux bénéficiaires effectifs entrées en vigueur en juin 2021 et qui rendent obligatoire de déclarer la ou les personnes qui détiennent ou contrôlent directement ou indirectement au moins 25 % de l’entreprise.
De plus en plus, les réglementations que doivent respecter les entreprises internationales mettent l’accent sur la nécessité d’accroître la transparence. Si cette obligation est commune à la plupart des pays, chacun a ses propres exigences (en anglais seulement), règles et seuils de mise en œuvre en matière de déclaration. Pour pouvoir respecter les réglementations locales, vous protéger contre les sanctions et ne pas nuire à votre réputation, il est primordial de comprendre les réglementations en vigueur dans votre marché cible.
Voici d’autres risques à prendre en compte :
- le climat politique et le contexte réglementaire du marché;
- l’économie locale;
- le respect des obligations légales et fiscales;
- les lois du travail dans les différents marchés;
- la protection de votre propriété intellectuelle (sans porter involontairement atteinte à la PI de quelqu’un d’autre);
- la corruption;
- les pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG);
- la légitimité des clients ou des partenaires qui effectuent un paiement;
- des liquidités insuffisantes.
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Conseils pour créer votre stratégie d’expansion mondiale
La bonne nouvelle c’est que peu importe ce qui manque aux jeunes entreprises canadiennes, elles comblent cette lacune par la vivacité de leur esprit entrepreneurial et technologique. Comme on peut le lire dans le rapport national que Global Entrepreneurship Monitor (en anglais seulement) a publié en 2021, le Canada figure au premier rang des pays du G7 pour ce qui est de l’intention de créer une entreprise. Nous nous sommes aussi maintenus au premier rang des économies qui misent sur l’innovation pour ce qui est du total des entreprises en démarrage.
Grâce au partenariat entre Exportation et développement Canada (EDC) et MaRS Discovery District, les jeunes entreprises technologiques ont accès à une mine de ressources et de solutions concrètes pour créer leur stratégie d’expansion internationale, notamment :
- le réseau national d’incubateurs et d’accélérateurs du Canada, dont fait partie MaRS Discovery District;
- une bibliothèque de ressources numériques, dont l’International Growth Collection, qui regroupe des conseils d’experts, de l’information et des outils sur mesure pour aider les entreprises canadiennes à se renseigner sur le commerce.
- Des rapports de recherche : des rapports de premier ordre produits à l’aide de bases de données reconnues et qui visent à répondre à vos questions et à vous aider dans vos recherches sur vos marchés d’intérêt.
- Des guides sur les pays et le commerce : des rapports détaillés sur différents pays et leurs débouchés, dont un guide d’expansion internationale.
- Un cours sur l’accélération de l’expansion internationale : un cours sur demande offert gratuitement aux entreprises canadiennes qui veulent créer un solide plan d’expansion mondiale. On y trouve différents sujets touchant le commerce qui peuvent vous guider dès les premières étapes de votre développement.
- Des événements et des webinaires : explorez des sujets d’actualité et obtenez une foule de conseils utiles et pratiques.
Nous savons que votre entreprise a besoin d’un soutien adéquat et des bonnes ressources pour vendre, croître et prospérer sur les marchés étrangers, surtout dans le climat économique difficile actuel.
Grâce à notre partenariat stratégique avec MaRS, nous avons combiné les capacités immédiatement commercialisables de MaRS à l’expertise d’EDC en matière d’exportation pour que les entreprises technologiques comme la vôtre aient à leur disposition les ressources et le soutien dont elles ont besoin pour pouvoir innover, prendre de l’expansion à l’international et continuer de générer des retombées positives ici et ailleurs dans le monde.
Carley Mortimer est conseillère au sein de l’Équipe des experts du savoir d’EDC. Elle est responsable de notre partenariat stratégique avec MaRS, qui soutient les entreprises technologiques canadiennes tout au long de leur parcours de croissance internationale.