Chez GREENMANTRA, nous transformons des flux de déchets de plastique problématiques en polymères spécialisés  qui sont utilisés comme additifs pour améliorer les routes d’asphalte et des produits industriels de plastique comme les tuyaux de drains. Notre vision est d’être un chef de file mondial dans la production durable de produits chimiques spécialisés. Les produits de GREENMANTRA « multiplient » les avantages environnementaux en permettant aux fabricants d’asphalte et de matières plastiques d’intégrer davantage de matériaux recyclés dans leurs formulations.

Notre devise : « Le bon additif peut changer la donne pour votre entreprise et pour la planète. »

Je me suis joint à GREENMANTRA à la fin de mes études supérieures en chimie, pendant lesquelles je me suis penché sur la transformation de matériaux de biomasse en produits de plus grande valeur. Diplôme en main, j’ambitionnais de mettre la chimie au service des grands défis de ce monde et j’étais particulièrement curieux de découvrir comment elle pouvait nous permettre de valoriser les déchets.

Il n’y a pas de solution miracle pour régler la crise des déchets de plastique. Si nous voulons nous doter d’une économie qui soit véritablement circulaire, nous devons solliciter la collaboration d’entreprises de partout dans le monde et mettre au point de nombreuses solutions. En recyclant les matières plastiques usagées de ses différents partenaires pour fabriquer de nouveaux produits de grande valeur, GREENMANTRA se taille déjà une place de choix dans cette future économie circulaire.

Raffinage de la matière première

Au départ, GREENMANTRA était à la recherche d’un moyen de produire des polymères et des cires spécialisés à partir de plastique jeté. Les cires spécialisées sont employées comme additifs dans la formulation de divers produits, notamment la production de plastiques, les matériaux de toiture à base d’asphalte et pour le pavage, mais elles sont habituellement fabriquées à partir de produits pétroliers. En ayant plutôt recours à des matières plastiques résiduelles, GREENMANTRA crée une solution durable aux cires et aux polymères produits à partir de dérivés du pétrole. Qui plus est, nous pouvons exploiter un créneau de produits spécialisés de plus grande valeur qui compte moins de concurrents.

À nos débuts, nous avons fait nos classes dans l’univers des matières plastiques résiduelles. Nous avons déterminé que le niveau de variabilité et de contamination des différents flux de déchets représentait un défi. Pour réussir, nous devions peaufiner nos processus pour en arriver à un produit final uniforme, malgré cet intrant variable. Une fois notre processus en place, la demande pour nos produits n’a pas tardé. En quelques années, nous avons déployé notre technologie à grande échelle.

Aujourd’hui, l’équipe responsable de notre chaîne d’approvisionnement tire parti de l’infrastructure de recyclage existante en collaborant avec les municipalités, les installations de recyclage privées et des partenaires industriels pour se procurer des matières plastiques qui seraient autrement destinées aux sites d’enfouissement. Pour répondre à la demande, nos activités de fabrication en Ontario ne font jamais relâche; nous recyclons des milliers de tonnes de matières plastiques résiduelles 24 h sur 24, tout au long de l’année.

Stratégie d’exportation

Nous avons d’abord concentré nos efforts sur notre croissance en Amérique du Nord. Nous savions que si nos solutions pour le pavage et les matériaux de toiture avaient du succès aux États-Unis, cela nous ouvrirait rapidement des portes en Europe et au Moyen-Orient, deux régions qui utilisent nos voisins du Sud comme point de référence.

Nous avons développé notre réseau en participant à d’importantes conférences des industries de l’asphalte, des matériaux de toiture et du plastique, et nous avons établi des relations avec des leaders d’opinion et des représentants des instituts de recherche de ces industries. Pendant un an, nous avons sillonné le Canada et les États-Unis, avant de mettre le cap sur l’Europe.

En 2017, l’émission de télévision Made by Destruction, diffusée sur la chaîne Discovery, a présenté un reportage sur le travail que nous faisions pour l’un de nos premiers clients de l’industrie des matériaux de toiture. Cela nous a donné une grande visibilité aux États-Unis et a grandement contribué à notre crédibilité. Nous avons également obtenu la certification d’une tierce partie indiquant que nos produits contiennent 100 % de matières recyclées. Nos premiers efforts étaient axés sur la pénétration du marché pour trouver des clients. Mais en 2020, le vent a tourné et ce sont maintenant les clients qui cherchent à faire affaire avec nous. C’est très emballant et gratifiant de constater ce changement.

Les solutions d’EDC

Notre collaboration avec Exportation et développement Canada (EDC) nous a permis de mieux comprendre la dynamique des autres marchés, particulièrement en ce qui concerne les certifications, comme la certification REACH en Europe.

Nos produits sont vendus en très grandes quantités. Nous nous sommes très rapidement tournés vers l’Assurance crédit d’EDC, parce que pour une jeune entreprise, chaque dollar compte. Nous devions nous protéger contre le risque de non-paiement, même pour les petites commandes.

Par l’entremise de son Programme de garanties d’exportations, EDC nous a également offert une grande marge de manœuvre au niveau de notre fonds de roulement en fournissant des garanties à notre banque pour notre prêt à terme, ce qui a permis à notre chef de la direction financière de prendre des décisions qui ont entraîné une croissance beaucoup plus rapide de l’entreprise.

Les cautionnements d’assurance d’EDC nous ont aussi aidés à décrocher d’importants contrats auprès d’acheteurs étrangers.

Davantage de plastique, davantage de produits

En 2015, nous avons exploré d’autres avenues pour les matières plastiques résiduelles et cela nous a menés vers de nouveaux additifs faits à partir de déchets de polystyrène pour les encres, les revêtements et les adhésifs. Le polystyrène est employé dans l’emballage des aliments, comme les barquettes que l’on retrouve au comptoir des viandes à l’épicerie, et à l’heure actuelle, il finit pratiquement toujours dans les sites d’enfouissement. Grâce au financement que nous avons reçu de Technologies du développement durable Canada pour la recherche et le développement, cette technologie en est maintenant au stade de la démonstration.

Nous continuons d’accroître nos activités à l’étranger. Au cours de la dernière année, nous avons conclu des ententes avec des partenaires en Europe et au Moyen-Orient afin de présenter nos produits au sein des industries du pavage et du plastique. Et nous sommes encore plus emballés par la perspective d’implanter deux nouveaux sites de production – nous avons repéré deux emplacements potentiels, aux États-Unis et en Europe.

Les forces du marché sont favorables à l’adoption rapide de notre technologie. Avec les bases solides que nous avons établies au cours de la dernière décennie grâce au soutien d’EDC, nous sommes fin prêts à accroître notre impact à l’échelle mondiale en détournant les matières plastiques des sites d’enfouissement.