Pour certains, janvier rime avec grisaille, froid et neige. Mais pour EDC, ce mois est l’un des plus palpitants. Pour nos économistes et analystes de recherche, c’est le temps de passer en mode ICC. Et ils en raffolent!
Vous ne savez pas ce qu’est l’ICC, ou l’indice de confiance commerciale, plus précisément? C’est un sondage, mené à l’automne et au printemps, qui nous permet de découvrir ce qui se passe dans la tête des exportateurs canadiens. Au nombre de 1 000, les sondés représentent l’éventail complet des tailles d’entreprise, des secteurs et des régions du pays. Nous leur posons une série de questions, analysons les résultats, puis présentons nos conclusions au public.
L’indice de confiance des consommateurs, tout le monde connaît. La confiance des entreprises, elle, est évaluée par une panoplie d’organisations. Mais qu’en est-il de la confiance des exportateurs? Comme notre pays dépend énormément du commerce, il est important de se pencher sur la question. Et puisque nous sommes les seuls à prendre le pouls des exportateurs, nos conclusions sont d’autant plus pertinentes.
Les résultats en bref
Lorsque nous analysons les résultats, nous les comparons à ceux du dernier sondage. Nous souhaitons aussi voir où ils se situent par rapport à la moyenne de tous les résultats antérieurs. Rappelons que le dernier sondage a été mené en octobre et novembre 2018, soit après la signature de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
1) Les perspectives demeurent très positives, quoique moins favorables qu’avant
·Pas de chute bien importante, mais l’optimisme est moins palpable qu’à la première moitié de l’année dernière. C’est ce qu’on remarque sur toute la ligne – et sans surprise, ça découle du ralentissement économique mondial attendu. Pour ce qui est des résultats antérieurs, on se situe en plein dans la moyenne.
2) Le protectionnisme influe sur les stratégies mondiales
Le tiers des exportateurs sondés se sont dits préoccupés par l’émergence de politiques protectionnistes et ont indiqué qu’ils modifieraient leur plan d’action en conséquence. Par ailleurs, le tiers des exportateurs ont mentionné que les tarifs américains sur l’acier et l’aluminium leur nuisaient. Comment ont-ils contourné ces problèmes? Ils ont haussé leurs prix, ont trouvé des marchés et des fournisseurs nouveaux et se sont approvisionnés localement.
3) La diversification des marchés continue de s’accroître
Nous nous attendions à voir une légère baisse de la diversification des marchés à la conclusion des négociations de l’ACEUM. Pourtant, nous avons eu le plaisir de constater que les exportateurs n’ont pas cessé d’explorer de nouveaux marchés, ailleurs qu’aux États-Unis, et que les investissements à l’étranger n’ont jamais été aussi florissants.
Mais où vont les exportateurs et les investissements?
Plus de la moitié des exportateurs canadiens comptent vendre à de nouveaux marchés au cours des deux prochaines années. Nous voulions donc savoir quels sont ces principaux nouveaux marchés. Fait guère étonnant : jusqu’ici, quatre des cinq pays en question ont conclu avec le nôtre un accord de libre-échange.
- Royaume-Uni : 16 %
- Allemagne : 13 %
- Chine : 12 %
- France : 10 %
- Mexique : 10 %
En ce qui concerne les investissements à l’étranger, presque un exportateur sur cinq compte s’y mettre au cours des deux prochaines années. Mais où à l’étranger, au juste? La part du lion revient aux États-Unis avec 64 %, et le Royaume-Uni, la France, l’Inde et la Chine ont chacun une part égale de 8 %.
Et vous, où vous situez-vous?
Nous croyons qu’il est important de vous transmettre ces renseignements pour que vous puissiez vous comparer à vos pairs. Êtes-vous plus optimiste, plus pessimiste ou sur la même longueur d’onde que les mille entreprises que nous avons sondées? Nous espérons que nos conclusions, accompagnées d’autres données économiques et commerciales, vous aideront dans votre processus décisionnel en ce début de nouvelle année. Voici ce que vos collègues avaient à dire à propos de la deuxième moitié de 2018 et de leurs intentions pour les six mois à venir.
- Quatre grands défis à l’exportation : Tarifs douaniers et obstacles au commerce, obtention de financement, recrutement de personnel qualifié et logistique d’expédition.
- Ventes aux États-Unis : 42 % des sondés ont remarqué une hausse.
- Recrutement : 48 % ont l’intention de recruter ou de recruter davantage; 35 % disent avoir de la difficulté à trouver du personnel qualifié.
- Investissements : 31 % comptent intensifier leurs investissements globaux; 44 % de ceux qui possèdent des investissements directs à l’étranger comptent les augmenter.
- Ventes de sociétés affiliées à l’étranger : 72 % des sondés concernés par ces ventes comptent les accroître.
Quelques conseils pour préparer votre entreprise à l’avenir
EDC a dévoilé les conclusions du dernier sondage sur l’ICC lors d’un webinaire. Comme d’habitude, nous avons terminé l’activité par une séance de questions interactive fort animée, où les membres de l’auditoire ont pu nous faire part de tout ce qui les chicotait. Nous n’étions pas surpris de voir que bon nombre voulaient notre opinion sur la probabilité d’une récession, la capacité concurrentielle du Canada et la trajectoire de notre dollar, sans oublier nos prévisions quant à la levée des tarifs américains sur l’acier et l’aluminium. Envie d’approfondir vos connaissances de ces sujets? Consultez les Perspectives économiques mondiales.
Une personne dans l’assistance a cherché à en savoir plus sur les perspectives offertes par une diversification dans les marchés sud-américains. J’ai trouvé sa question intéressante, parce que bien souvent, lorsqu’il est question de marchés émergents, ceux de l’Amérique latine restent dans l’ombre des marchés asiatiques. Si vous pensez trouver votre compte au Brésil, en Argentine ou dans un autre pays semblable, sachez qu’EDC connaît très bien cette région et s’y intéresse beaucoup. En fait, notre gouvernement est en train de négocier un accord de libre-échange entre le Canada et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay). Ce coin est surtout connu pour son secteur minier, mais d’autres débouchés, comme en agriculture, s’y multiplient. Si vous voulez en savoir plus sur tous les marchés à fort potentiel, allez voir notre outil interactif Analyse trimestrielle des risques pays.
Sur notre site Web, vous trouverez une foule d’autres ressources utiles. Et n’oubliez pas notre fascinante série de webinaires animés par des figures de proue du secteur, prêtes à offrir leurs conseils commerciaux stratégiques aux entreprises canadiennes.
Bref, la chose à retenir pour préparer son entreprise à l’avenir, c’est de se diversifier. Est-ce risqué? Certainement. Mais ça l’est moins que le statu quo. Par ailleurs, il existe différentes façons de surmonter les défis du commerce international, et c’est là qu’EDC entre en jeu. Nous pouvons vous aider à faire le saut. Si vous avez l’ambition, nous vous donnerons les moyens.