Kevin Klaassen fait plus que construire des maisons sur mesure : il bâtit des relations durables.

Copropriétaire de l’entreprise manitobaine SK2 Custom Homes et père de trois enfants, il considère les liens solides qu’il tisse avec les clients « avant, pendant et après » la construction comme le moteur de son entreprise.

« C’est un peu comme les fréquentations avant le mariage. La relation devient très personnelle », indique M. Klaassen, qui évalue chaque client avant de signer un contrat pour s’assurer que les deux feront bon ménage. « Ce sont six mois d’étroite collaboration qui nous attendent. Si on ne se sent pas parfaitement à l’aise, à quoi bon aller de l’avant? »

Kevin Klaassen, copropriétaire de SK2 Custom Homes


Depuis mai 2013, lui et son partenaire d’affaires, Steve Peters, ont livré des bungalows préassemblés à des clients du sud-est de la Saskatchewan, du Manitoba et du Dakota du Nord.

D’une superficie de 1 000 à 2 300 pieds carrés, les maisons unifamiliales se comparent à des maisons modulaires, à la différence qu’elles ne sont pas livrées en sections pour être assemblées sur place : les constructions SK2 arrivent en un seul morceau, avec planchers de bois franc, salles de bain de luxe, foyers de pierres et cuisines néo-rustiques.

Amis depuis l’école secondaire, les deux entrepreneurs décrivent SK2 comme une « entreprise de petite ville, dirigée par deux gars de petite ville ». Installée sur un terrain de trois acres à Altona, municipalité manitobaine de 4 100 âmes, l’équipe de travailleurs spécialisés peut travailler sur huit maisons à la fois. Une fois terminées, les constructions, attachées sur une remorque à plateau, sont livrées à leur propriétaire.

Cuisine néo-rustique SK2

Visites virtuelles

« Comme la majorité de nos clients habitent à plusieurs heures de route, nous leur envoyons des photos et des vidéos pour qu’ils puissent suivre l’avancement des travaux », explique M. Klaassen, as du marketing qui mise sur le clavardage de groupe et les vidéoconférences pour maintenir le contact avec les acheteurs. « Nous utilisons la technologie pour réduire la distance. »

Pour aider les clients à visualiser le résultat final, SK2 prépare des visuels en 2D, en 3D et en réalité virtuelle.

« C’est une façon d’éliminer l’incertitude », dit M. Klaassen, qui admet qu’au Canada, la façon de faire de son entreprise ne peut fonctionner que dans les Prairies, où l’absence de dénivellations et les grandes routes facilitent la livraison de ses colis plutôt massifs.

Exporter aux États-Unis

Le Dakota du Nord, vu la forte demande sur son marché de l’habitation, sa topographie et sa proximité (SK2 est à 10 minutes à peine de la frontière Manitoba-Dakota du Nord), s’est imposé comme première destination d’exportation. Mais travailler avec une autre devise vient avec son lot de défis.

C’est là que la Garantie de facilité de change d’Exportation et développement Canada est entrée en scène.

« Ça a complètement changé la donne, » affirme M. Klaassen, précisant que le programme lui a permis de couvrir la valeur des contrats sans s’inquiéter de la fluctuation des devises.

Nouvelle maison posée sur ses fondations

L’automne dernier, l’entrepreneur s’est inscrit au Programme d’accélération du commerce international d’EDC, désireux d’approfondir son plan d’entreprise et sa proposition de valeur.

« C’était hallucinant! », lance ce costaud au sujet des ateliers et des experts sur place tout au long du programme.

Cap sur l’avenir

« Nous de courons pas après l’argent. Il y a de nombreux entrepreneurs qui peuvent construire à moindre coût », reconnaît M. Klaassen.

« Ce qu’on cherche, c’est offrir de la qualité, pas produire le plus possible. Nous voulons bâtir des relations durables, uniques et de qualité avec nos clients. C’est ce qui nous anime. »

Cuisine avec évier de ferme

Conseils pour exportateurs débutants

  1. Demander de l’aide. « Essayer de tout faire soi-même, c’est la pire des idées », met en garde M. Klaassen, qui admet être dépendant de son courtier en douane pour passer au travers du processus d’exportation. « L’exportation peut devenir un cauchemar si on ne sait pas ce qu’on fait. »
  2. Apprivoiser son marché cible. « Vous devez être sur la même longueur d’onde que votre clientèle », conseille l’homme d’affaires qui en a vu plus d’une. Il recommande aux non-initiés d’aller à des salons professionnels et de se rendre sur leur marché cible pour se familiariser avec le bassin de clientèle et la concurrence.
  3. Tenter le coup. « La seule façon de savoir, c’est d’essayer », dit l’entrepreneur manitobain, qui mentore des élèves du secondaire sur l’établissement d’objectifs pendant ses temps libres. « La planification est importante, mais de là à vraiment tout planifier, je suis convaincu que c’est impossible. »
  4. Poursuivre ses rêves. « Ce que vous aimez, ce qui vous allume, c’est ce que vous devez faire. »