Il ne fait aucun doute que la technologie du commerce électronique a le pouvoir de transformer même les petites entreprises en sociétés de portée mondiale. En effet, le résultat final est l’égalité de concurrence pour bon nombre de sociétés canadiennes. De plus, les possibilités d’expansion dans de nouveaux marchés n’ont jamais été aussi bonnes.

La semaine dernière, j’ai discuté de ce sujet en tant que panéliste lors d’un webinaire qui examinait les façons dont les entreprises canadiennes peuvent accroître leurs ventes de commerce électronique à l’échelle internationale. Si vous l’avez manqué, écoutez-le sur demande. Les panélistes Josh Fine (Manitobah Mukluks), Andrew Lederman (Alibaba-OpenSky), Neil Swain (Service des délégués commerciaux) et moi-même avons dispensé des conseils pratiques concernant la vente en ligne en général ainsi qu’en Chine.

Les chiffres sont éloquents

L’année dernière, les ventes au détail mondiales effectuées en ligne ont été estimées à plus de 2 T$ US. Bien que des études démontrent que les consommateurs préfèrent encore faire leurs achats dans les magasins traditionnels ayant pignon sur rue, les ventes issues du commerce électronique dépassent les ventes au détail physiques aux États-Unis et au Canada. Retail Insider a récemment publié qu’au Canada, les ventes sous forme de commerce électronique au Canada ont grimpé de 30,6 % par rapport à 2016, alors que les ventes au détail sur place ont seulement augmenté de 6,7 %.

La Chine possède le plus grand marché de commerce électronique au monde, et de loin. Cela représente 40 % de toutes les dépenses liées au commerce électronique. Pour illustrer ce point, comparons rapidement le Vendredi fou américain à l’équivalent chinois, la Fête des célibataires. En 2017, les ventes de la fin de semaine du Vendedi fou et du Cyberlundi pour l’ensemble des détaillants ont totalisé un peu moins de 15 G$ US. En Chine, sur Alibaba uniquement – et en seulement 24 heures – les ventes se sont élevées à plus de 25 G$ US. De ce montant, cinq milliards de dollars ont été versés dans les cinq premières minutes.

Les plateformes de commerce électronique contribuent à une variété d’activités commerciales

Le commerce électronique consiste en une gamme d’activités en ligne pour vendre vos produits ou services, que ce soit par l’engagement du client ou la livraison des produits, en passant par le traitement de leurs achats. En outre, il existe plusieurs façons d’effectuer vos transactions.

Par exemple, vous pouvez être un commerçant sur une place de marché en ligne – pensez à Amazon ou à Alibaba. Ce type de plateforme est idéal pour tâter le terrain, car vous pouvez tirer avantage de l’énorme trafic Web généré par ces places de marché, sans compter gagner la confiance de leurs consommateurs.

Vous pouvez également vendre à partir d’une vitrine virtuelle, ce qui consiste à traiter des commandes à partir de votre propre site Web. Généralement, les entreprises ont recours aux deux méthodes. D’une part, elles se fient à une place de marché pour générer du trafic; d’autre part, elles comptent sur leur propre vitrine virtuelle pour valoriser leur marque.

Et n’oubliez pas les médias sociaux, idéaux pour susciter des émotions et stimuler la fidélité à la marque. En fait, plusieurs plateformes de médias sociaux lancent leurs propres modules de commerce électronique. Par exemple, Instagram permet maintenant aux abonnés d’acheter des produits directement à partir d’une publication sans devoir visiter le site Web de l’entreprise.

Le commerce électronique multiplie les possibilités de diversifier vos marchés

eBay Canada a communiqué un fait intéressant à EDC : en moyenne, les exportateurs canadiens de petite ou moyenne taille atteignent environ 2,5 pays différents par année, alors que les exportateurs d’eBay accèdent à plus de 20 pays annuellement. Voilà un bel exemple de diversification! Si un marché connaît une année difficile, il est possible de compenser les pertes à l’aide d’autres marchés qui vont bien. Et ce n’est pas tout! Voici d’autres avantages :

  • Clientèle élargie – l’accès à d’importants marchés, ce qui serait autrement difficile (surtout lorsqu’on pense à la Chine)
  • Expérience client améliorée – parce que « sur demande » signifie n’importe où et n’importe quand
  • Moins de restrictions – par exemple, la vente transfrontalière par l’entremise du commerce électronique en Chine présente beaucoup moins de restrictions que les ventes traditionnelles dans les magasins brique et mortier
  • Frais de marketing moindres – bon nombre des outils de marketing en ligne les plus efficaces sont relativement peu coûteux ou même gratuits
  • Amélioration de la technologie – les progrès quant à l’intelligence artificielle et aux autres technologies signifient que les consommateurs peuvent recevoir des conseils d’achat et des promotions sur mesure sans aucune intervention humaine
  • Accès facile – aucun emplacement physique n’est requis

Exploiter le potentiel de la Chine

Quand la plupart des gens jettent un œil à la Chine, ils pensent à Alibaba. Andrew Lederman, un des panélistes du webinaire, est le directeur des opérations commerciales et des partenariats stratégiques chez OpenSky, une filiale d’Alibaba axée sur la vente électronique de marques nord-américaines en Chine. Son conseil stratégique pour la Chine? Entre autres, il faut connaître son public. Ne présumez pas que les acheteurs en Chine sont comme ceux du Canada. Découvrez les produits qu’ils trouvent intéressants. Andrew a également mentionné le programme « Tmall Rising Star» – vous voudrez certainement en apprendre plus à ce sujet.

Un pas de géant pour Manitobah Mukluks

J’ai bien aimé écouter les histoires de Manitobah Mukluks pour ce qui est du commerce électronique. Selon Josh Fine, directeur de marque pour l’exclusive marque de chaussures autochtones basée à Winnipeg, le fait de passer au commerce électronique, il y a cinq ans, a changé la donne. Aujourd’hui, les ventes issues du commerce électronique comptent pour la moitié de leurs activités internationales totales. En plus d’être vendus dans des magasins de détail haut de gamme en Amérique du Nord, ces mocassins et muluks de qualité supérieure sont vendus sur leur propre vitrine virtuelle et dans des places de marché soigneusement sélectionnées. Ironiquement, investir dans la présence en ligne de la marque a été l’un des plus importants facteurs de croissance des ventes au détail traditionnelles de l’entreprise.

Le diable est dans les détails

Bien que les avantages de la vente en ligne soient nombreux, il existe toutefois quelques obstacles à connaître. Neil Swain, directeur adjoint du commerce électronique aux Affaires mondiales du Service des délégués commerciaux, nous a fait part d’un important défi auquel les entreprises canadiennes font face pour ce qui est de la vente ligne : les douanes. La solution? Faire des recherches sur la réglementation de chaque marché dans lequel vous planifiez livrer votre marchandise. Les restrictions à l’importation sont habituellement assez transparentes. Toutefois, en cas de question, communiquez avec un agent du SDC au Canada qui pourra vous aider à comprendre les différentes réglementations qui prévalent outre-mer. Monsieur Swain a également énuméré quelques ressources qui pourraient vous être utiles, y compris le Réseau Entreprises Canada et l’initiative Canexport.

Des réponses à vos questions

Comme à l’habitude, les membres du public ont pu poser des questions à nos panélistes lors de ce webinaire interactif.

Un propriétaire d’entreprise voulait savoir s’il existait des ateliers pour aider les entreprises canadiennes à tirer parti du commerce électronique pour vendre en Chine et dans d’autres marchés. Jetez un œil à ces ressources :

Un autre membre du public a demandé comment trouver des partenaires fiables dans les pays comme la Chine.

  • Alibaba a une liste de partenaires certifiés disponible aux marchands qui ouvrent un magasin sur Tmall.
  • Le SDC peut fournir une liste restreinte de partenaires fiables sur le marché dans plus de 160 pays.

Prêt à vous lancer?

Faites vos recherches, élaborez un plan, commencez à bâtir votre réseau et exploitez les ressources comme EDC et le SDC. Ensuite, comme John Fine le dit si bien, choisissez une plateforme dans un marché et continuez dans cette voie. L’investissement initial étant relativement mineur pour le commerce électronique, tentez votre chance.

Si ce n’est pas déjà fait, apprenez-en plus à propos du programme de mise en relation d’EDC et remplissez le profil de votre entreprise afin qu’elle puisse être considérée pour de la promotion auprès de clients et de partenaires détaillants internationaux.

De nombreuses grandes marques ont fait leurs débuts dans un sous-sol. Si vous pouvez répondre à une demande de niche commerciale dans le secteur de la vente au détail, tirez le maximum des ressources disponibles pour vous aider à identifier les fabricants à façon, à obtenir du financement et même à réduire les risques en ce qui a trait aux activités commerciales à l’échelle mondiale. À vous de jouer! Le marché du commerce électronique est à la fois accessible et dynamique.