Cherif Habib, Anna Chif et Alexis Smirnov ont eu l’idée de fonder Dialogue parce qu’ils étaient convaincus qu’il y avait forcément moyen d’améliorer l’accès aux soins de santé. Et ce moyen, c’était la technologie. Cette jeune entreprise a vu le jour au Québec où, explique Mike Furino, directeur des finances chez Dialogue, les services sont très lents et laissent à désirer. En effet, selon lui, « les soins ont beau être financièrement accessibles, il reste tout de même difficile de voir un professionnel rapidement et de manière efficiente. L’idée a germé de la volonté d’améliorer le bien-être des Québécois et des Québécoises ».
Panser le bobo
La plateforme Dialogue est destinée aux employeurs qui souhaitent l’intégrer à leurs avantages sociaux. Grâce à elle, les travailleurs peuvent prendre soin de leur santé tout en restant productifs, puisqu’ils n’ont pas à s’absenter pour aller poireauter à la clinique. « Les employés et leur famille accèdent ainsi aux ressources médicales qu’il leur faut en toute facilité », explique M. Furino.
Les utilisateurs peuvent notamment se servir de Dialogue pour définir leurs symptômes, parler à des professionnels et même obtenir un diagnostic. La plateforme s’occupe aussi de faire livrer des médicaments directement chez les clients et d’effectuer un suivi pour voir s’ils se sentent mieux. Le site Web le dit : c’est une clinique sans rendez-vous qui tient dans la paume de la main.
Une saine ambition
À ses débuts, Dialogue s’en tenait aux services médicaux de base, mais depuis, elle a conçu des services axés sur le bien-être. « Les personnes qui souffrent de dépression ou d’épuisement professionnel ont maintenant accès à des services extraordinaires. Elles peuvent consulter des psychiatres et des psychologues et entamer leur traitement plus rapidement », affirme M. Furino.
En trois ans à peine, l’équipe est passée de trois à 250 employés, dont des développeurs, des concepteurs, des ingénieurs et des professionnels de la santé. L’entreprise d’origine montréalaise compte maintenant des bureaux à Toronto et dans l’Ouest canadien. « Au début, notre clientèle était essentiellement québécoise. Maintenant, elle est pancanadienne et comprend certaines des grandes entreprises les plus respectées aux pays », souligne l’homme d’affaires.
La piqûre de l’exportation : un défi malgré tout
Forte du succès qu’elle a vite acquis au Canada, Dialogue a voulu conquérir de nouveaux marchés. Mais l’exportation n’a rien de simple dans le domaine de la santé, soumise qu’elle est aux règles complexes qui régissent les systèmes de santé partout dans le monde. Pour se lancer sur la scène internationale, l’entreprise a donc entamé un travail de prospection qui l’a amenée à s’intéresser à un exploitant d’hôpitaux allemand. Une visite à Montréal plus tard, le tour était joué! En effet, le représentant a testé la plateforme et constaté qu’il pouvait poser un diagnostic de maladie très rare à l’aide d’un logiciel reposant sur l’intelligence artificielle. Il était séduit! « Il avait testé les produits de 20 fournisseurs, et c’était le nôtre qui l’impressionnait le plus, » indique M. Furino. L’exploitant cherchait à moderniser ses hôpitaux, à en améliorer l’efficience et à accélérer la prestation des traitements. Il a vu le potentiel de Dialogue et a voulu en tirer parti. L’entreprise « savait qu’il lui aurait fallu des années pour en arriver au même résultat – et encore! Nous avons donc convenu qu’elle fournirait les ressources médicales (médecins et hôpitaux), pendant que nous nous occuperions du volet technologie. »
Après de nombreuses discussions et visites en Allemagne, Dialogue et l’exploitant en question ont entamé un projet conjoint qu’ils espèrent voir aboutir dans les prochains mois. Mais M. Furino explique que l’entreprise canadienne n’aurait pas pu en arriver là sans EDC.
L’aide d’EDC
Dialogue avait besoin d’un meilleur fonds de roulement pour financer sa part du projet. C’est l’un des investisseurs de l’entreprise qui a présenté EDC à M. Furino et à son équipe, laquelle connaissait déjà les services d’EDC. Le Programme de garanties d’exportations leur a fourni la solution idéale. Dialogue a ainsi pu obtenir le financement qu’il lui fallait à la banque. « Grâce à la garantie d’EDC, nous avons pu déployer nos capitaux en Allemagne et notre entreprise sur la scène internationale, » résume l’homme d’affaires.
EDC et la banque ont simplifié le processus à tel point qu’il avait quelque chose de plaisant! « Nous avons été très heureux d’apprendre que notre banque entretenait d’excellentes relations avec EDC. C’est incroyable, l’ampleur du travail qui a été réalisé en si peu de temps avec tant de diligence. »
« EDC est un partenaire exceptionnel, d’un point de vue tant financier que stratégique. Elle peut aider une entreprise à se propulser sur la scène internationale »
À l’horizon
Dialogue est fébrile à l’idée de lancer un projet conjoint avec un grand exploitant d’hôpitaux en Allemagne, et elle espère bien que les choses continueront de prendre de l’ampleur – peut-être ailleurs en Europe, qui sait? Toutefois, M. Furino insiste : pas question de brûler des étapes. « Nous comptons profiter au maximum de nos relations en Allemagne, mais une chose est sûre : notre croissance ne se fera pas au détriment de la qualité de nos produits. Pas de compromis sur ce plan, surtout dans notre secteur. » Dialogue entend aussi poursuivre son développement technologique pour améliorer les soins qu’elle offre à ses clients. « Le but, c’est de créer des outils technologiques pour aider le personnel médical à mieux faire son travail – pas de remplacer les professionnels. Ils sont irremplaçables; le domaine de la santé ne pourra jamais se passer d’un contact humain. »
Service d’EDC utilisé
Fonds de roulement
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