Active dans le commerce en ligne depuis dix ans, Christine Deslauriers, propriétaire de Boutique Step Up, a exporté dans 42 pays. En 2015, eBay Canada lui a décerné le titre d’entrepreneure de l’année.

Découvrez son parcours d’exportation réussi.

Quelle a été votre première vente à l’exportation?

Je ne me souviens pas. C’était il y a dix ans, et j’exporte littéralement tous les jours. Chaque jour, j’expédie des articles partout dans le monde, que ce soit aux États-Unis, en Russie ou quelque part en Europe. Nous exportons partout, tout le temps.

Comment cette possibilité s’est-elle présentée?

Ça, je peux le dire sans l’ombre d’un doute : grâce à eBay.

Que connaissez-vous aujourd’hui de l’exportation que vous auriez aimé savoir à vos débuts?

Mes activités sur eBay ont commencé à petite échelle. J’ai vendu quelques articles à des clients américains, puis les choses ont commencé à prendre de l’ampleur, mais très graduellement. Avec eBay, tout était bien organisé en ligne. Honnêtement, je crois que j’avais toute l’information nécessaire à l’époque. Le processus a été très simple, dès le début.

Comment le commerce a-t-il évolué depuis que vous vous êtes lancée en affaires?

Il y a maintenant plus de gens qui font ce genre de commerce. Mais pour tout vous dire, je m’occupe de mes affaires sans trop me soucier de la concurrence. Et ça semble fonctionner pour moi, car mon entreprise croît de manière continue. Je me concentre sur ce que j’ai à faire, et je le fais.

Quelle est la chose la plus importante que doivent savoir les nouvelles PME au sujet du commerce d’exportation?

Je souhaiterais qu’un plus grand nombre d’entreprises traditionnelles prennent conscience qu’il y a là une occasion; elles n’ont qu’à tendre la main pour la saisir. Mais bien sûr, je ne parle pas de mes concurrents!

Quand et pourquoi avez-vous commencé à envisager l’exportation?

C’est en 2007 que j’ai inauguré officiellement ma boutique en ligne. Presque immédiatement, quelqu’un, quelque part dans le monde a acheté un article, et voilà, j’étais devenue exportatrice. C’est ce que j’ai surtout été dans un premier temps; et c’est ensuite seulement que j’ai ouvert un magasin de brique et de mortier.

Quelle est la plus grande différence entre faire affaire au Canada et à l’étranger?

Pour moi, c’est très semblable. Mes activités sur eBay ne sont pas très différentes de mes activités dans ma boutique. En ligne, même si un client m’écrit dans une autre langue, je peux utiliser l’application de traduction d’eBay. Quand quelqu’un me pose une question dans une langue étrangère, je n’ai qu’à lui demander de la traduire en anglais. Au début, je devais utiliser Google Translate. Mais en général, d’une façon ou de l’autre, ça fonctionne.

En quoi l’exportation a-t-elle influencé votre approche de vente au Canada?

Je ne crois pas qu’il y ait eu une réelle influence. Pour le marketing, j’utilise Instagram, Twitter et les autres médias sociaux. Localement, je ne fais pas vraiment de publicité.

Quelle est la meilleure leçon que vous avez tirée d’une mauvaise expérience d’exportation?

Assurez-vous que vos produits sont entièrement assurés, car les numéros de repérage de Postes Canada ne fonctionnent pas toujours. En plus de Postes Canada, j’utilise aussi DHL et FedEx, mais avec ces entreprises, il faut peser et mesurer l’article pour s’assurer de respecter leurs critères, sans quoi le prix monte en flèche. Ça arrive de temps en temps, habituellement quand j’ai un nouvel employé en formation.

Quelle est la principale qualité que devrait posséder un exportateur?

Une grande détermination. Vous devez être le genre de personne qui reste concentrée sur son objectif. Je me rappelle à quel point c’était compliqué à mes débuts – par exemple, lorsqu’il fallait faire une facture douanière pour une entreprise de messagerie. Tout semblait si complexe à l’époque, mais maintenant, avec les documents numériques, c’est beaucoup plus facile.

De plus, lorsque vous avez une petite entreprise, vous devez être suffisamment déterminé pour tout faire vous-même. Mon entreprise est une micromultinationale, et ici, « micro » veut dire que je fais tout. Je trouve les aubaines, règle les achats, reçois la marchandise, photographie les articles, fais l’affichage sur eBay et vends les produits, en ligne ou dans ma boutique. Mon temps est surtout consacré au service à la clientèle ainsi qu’à la préparation et à l’expédition des commandes. Je m’occupe aussi de la comptabilité et supervise les employés. Pour faire tout ça, il faut être très déterminé.