En 2019, nous avons eu la chance d’entendre des entrepreneurs canadiens parler de leur expertise, de leurs produits et de leurs services à l’international. Qu’il s’agisse d’une entreprise énergétique, d’un couple qui confectionne des produits de beauté entièrement naturels ou d’un fournisseur de services qui ne fonctionne qu’à distance, toutes les entreprises avaient le même but ultime : faire sa place sur la scène mondiale.
Voici donc comment elles s’y sont préparées.
Les meilleurs conseils d’exportateurs de 2019
Rester fidèle à soi-même
Alain Ménard et Karen Clark ont lancé l’entreprise Green Beaver dans leur cuisine. Le sous-sol du couple s’est rapidement transformé en entrepôt, et les deux entrepreneurs ont alors commencé à cogner aux portes des petits magasins locaux. Peu de temps après, ils ont fait leur place dans les grandes chaînes de détaillants, mais avant de se lancer à l’étranger, ils voulaient s’assurer d’avoir une stratégie béton pour leurs activités au Canada. Ils voulaient aussi continuer de s’approvisionner uniquement auprès de fournisseurs locaux et de tout confectionner au pays.
« C’est l’un des volets de notre positionnement de marque : nous sommes Canadiens, et si les ingrédients que nous voulons poussent ici, nous choisirons ceux-là, explique M. Ménard. Pour nous, ça n’a pas de sens de créer les produits ailleurs. C’est contraire à notre marque, ce n’est pas qui nous sommes. »
Avoir une vision commune et penser d’abord aux employés
Cette année, certains fournisseurs de services nous ont rappelé l’importance d’avoir des valeurs et une vision qui parlent à tous les employés. Ça permet non seulement de faire avancer les choses, mais aussi de s’assurer que tout le monde est sur la même longueur d’onde. Sampler est une entreprise spécialisée dans la technologie qui aide ses clients à distribuer divers échantillons aux consommateurs cibles. D’après elle, les valeurs communes améliorent le rendement. Aux dires de Shonezi Noor, directrice du personnel, ce sont les dirigeants qui donnent le ton.
« Nous voulons être les meilleurs et nous croyons que nous pouvons l’être. Tout le monde, dans l’entreprise, marche du même pas, parce que nous avons notre travail et nos collègues à cœur. Ce leadership, il est insufflé par la direction. »
Perkuto, une entreprise de consultation en automatisation du marketing de Montréal, véhicule un message semblable. Son chef de la direction Alexandre Pelletier et son cofondateur ont la passion des affaires, mais tenaient à créer un environnement de travail flexible. « Nous voulions lancer une entreprise, mais sans faire des semaines de 90 heures », indique M. Pelletier.
L’entreprise a connu une croissance rapide qui s’est traduite par des contrats provenant d’Europe. Malgré cette grande réussite, M. Pelletier souligne qu’il est important de garder les pieds sur terre et de protéger ce qui fait vivre l’entreprise : les employés. « Parce que nous croyons sincèrement que si nous avons des employés heureux, nous aurons des clients satisfaits. »
Tisser des liens et commencer petit
Chose certaine, percer un nouveau marché est plus facile si on a un bon réseau. Aquatic Life, une entreprise du Manitoba spécialisée en solutions de surveillance des eaux, a eu la chance de rencontrer de grandes entreprises grâce au Programme de jumelage d’affaires d’EDC. Ces rencontres ont joué un rôle essentiel dans sa croissance internationale; son fondateur Jeff Simpson souligne toutefois l’importance de commencer petit en exportation. « Apprenez comment travailler avec d’autres pays et consultez EDC pour tout savoir sur les marchés que vous convoitez. Ciblez une région ou un pays à la fois et travaillez à votre réussite : vous verrez, ça viendra. »
Ne pas avoir peur de l’inconnu
Se lancer à l’étranger peut être intimidant : sur un marché qu’on ne connaît pas, on peut se retrouver face à des défis tout nouveaux. Quelques entreprises canadiennes nous ont confié avoir affronté tête première les obstacles sur leur chemin.
HockeyShot, une entreprise de produits d’entraînement pour le hockey, a changé de stratégie de vente pour ses produits pour glace synthétique. Habituellement, ce type de glace est conçu pour les petites surfaces d’entraînement, à domicile. Cela dit, après avoir conclu un contrat de taille avec un client mexicain, HockeyShot s’est rendu compte qu’un monde s’ouvrait à elle. « On a une très belle occasion d’aller au-delà du hockey, de s’orienter vers les activités récréatives et le divertissement », lance Dan Desjardins, directeur général de HockeyShot.
Handling Specialty, une entreprise de manutention qui, à ses débuts, construisait des tables élévatrices à ciseaux pour le secteur de l’automobile, a vécu une expérience similaire. Après avoir subi une deuxième récession de l’industrie, elle a décidé de diversifier son offre. « On dépendait d’un seul secteur, et ça créait beaucoup de frustration », admet Tom Beach, le chef de la direction. L’entreprise s’est donc tournée vers les secteurs énergétique et ferroviaire.
Depuis, l’innovation occupe une place centrale dans la croissance de Handling Specialty, qui a recommencé à travailler avec des acteurs de l’automobile… mais dans un contexte nouveau. Aujourd’hui, l’entreprise se concentre sur les véhicules à guidage automatique (VGA). « Nous avons dû développer nos installations pour fabriquer des VGA. C’est un grand moment pour nous! J’aimerais que dans les trois prochaines années, ce type de production vienne à représenter de 25 à 30 % de nos activités », se réjouit M. Beach.
Consulter son banquier
En ce qui concerne l’obtention des produits financiers qui serviront de tremplin à leur croissance mondiale, de nombreux clients nous ont parlé de l’importance de consulter son banquier.
Mike Furino, directeur des finances de Dialogue, dit que l’entreprise de télésanté a obtenu l’aide de son institution financière et d’EDC grâce au Programme de garanties d’exportations d’EDC. Il ajoute que la garantie obtenue a permis à l’entreprise montréalaise d’étendre ses activités en Allemagne, et ce, tout en douceur. « Nous avons été très heureux d’apprendre que notre banque entretenait d’excellentes relations avec EDC. C’est incroyable, l’ampleur du travail qui a été réalisé en si peu de temps avec tant de diligence. »
Lorsque l’entreprise de mesure et d’analyse chimiques Tornado Spectral Systems a vu les commandes provenant de clients étrangers se multiplier, elle aussi a fait appel à son institution financière et à EDC pour s’assurer d’avoir un fonds de roulement suffisant. « EDC a été géniale. Elle nous a mis en relation avec des prêteurs potentiels; c’est ainsi que nous avons pu obtenir une marge de crédit opérationnelle pour croître et disposer d’un fonds de roulement nous donnant plus de liberté afin de nous approvisionner et de remplir les commandes provenant de l’étranger », indique Scott Baker, chef de la direction.
Nous adorons découvrir les entreprises d’ici qui partent à la conquête du monde et avons bien hâte de vous faire connaître, en 2020, d’autres entreprises canadiennes inspirantes.